[CINÉMA] September 5

J’avais entendu parler de ce film, car à l’instar de We Live In Life, il figurait parmi les futurs favoris aux Oscars. Au final, il n’a été nommé que dans la catégorie « Meilleur scénario original » (à l’heure où j’écris cet article, la cérémonie n’a pas encore eu lieu). Ce qui est déjà bien et plutôt mérité, selon moi. Même si, personnellement, je l’aurais inclus dans d’autres catégories. En effet, September 5 du Suisse Tim Fehlbaum est une pépite que je vous recommande vivement de voir.

Pour ma part, je n’avais jamais entendu parler des attentats aux Jeux olympiques de Munich en 1972 (qui avaient eu lieu le 5 septembre plus précisément, d’où le titre du film). J’ai donc découvert en temps réel ce qui s’est passé aux côtés des journalistes sportifs de la chaîne ABC. C’est d’ailleurs l’originalité de ce long-métrage que j’ai beaucoup appréciée : le fait que l’histoire soit racontée du point de vue de ces reporters et que ça se déroule uniquement dans leurs locaux. On a un aperçu de l’extérieur à plusieurs reprises, mais souvent à travers des moniteurs de télévision. Ce qui permet d’avoir un regard extérieur et neutre de la situation, pourtant critique et plus que jamais proche de l’actualité.

En effet, September 5 aborde la prise d’otage des athlètes israéliens par le groupe terroriste « Septembre noir » et forcément, on pense à l’attaque du Hamas en octobre 2023. Cependant — c’est encore là tout l’intérêt du film —, Tim Fehlbaum ne prend jamais parti pour l’un ou l’autre camp. Il expose les faits tels qu’ils se sont déroulés. En revanche, il s’attaque à la presse de manière générale et, là encore, ça fait écho à nos journaux actuels.

Dans ce long-métrage, les journalistes d’ABC cherchent à capturer l’événement en direct live et en exclusivité avant tout le monde. C’est ainsi très bien montrer via les dialogues entre les différents personnages, qui s’interrogent sur l’indécence de la situation. Et qui sont incarnés avec brio par le casting (Peter Sarsgaard, John Magaro et Leonie Benesch — la révélation de La Salle des Profs — en tête). La question de la recherche de sensationnalisme est posée sans détour et à raison, puisque la fin — à laquelle je ne m’attendais pas du tout, vu que je ne savais rien des événements — vient remettre les pendules à l’heure.

En conclusion, September 5 de Tim Fehlbaum est un film nécessaire selon moi. Il rappelle ainsi que même si 53 ans se sont écoulés entre les deux attaques terroristes, le conflit israélo-palestinien est malheureusement toujours aussi présent… de même que la course aux scoops de la presse contemporaine. Pour moi, c’est l’un des meilleurs films du mois de février 2025.

Et vous, avez-vous vu September 5 ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me le dire en commentaire !

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