Autant j’avais beaucoup aimé le biopic de Jalil Jaspert, autant celui-là m’a ennuyé et refroidi.
C’est un beau spectacle visuel (ça, il faut le reconnaître) de deux heures et demie, sans queue ni tête, qui met en scène des personnages fades et antipathiques. Par exemple, le personnage de Loulou de la Falaise n’est pas aussi attachant que dans l’autre version. Et pourtant, Léa Seydoux (actrice que j’adore) en est l’interprète. C’est la même pour Pierre Berger, qui passe ici en second plan (de manière volontaire ?). Alors que Jérémie Renier joue bien son rôle. Le rôle-titre manque également de profondeur et je dirais même qu’Yves Saint-Laurent par Jalil Jaspert suffit à en savoir plus sur le célèbre couturier. En ce qui concerne le jeu de Gaspard Ulliel, il est impeccable. Tout le casting est très bon, en passant. Petite mention à Aymeline Valade (Betty Catroux), qui est d’une beauté à en faire tomber par terre plus d’un (surtout lorsqu’elle danse).
Les scènes en boîte sont visuellement très léchées et la musique ne fait que les embellir davantage. La bande originale est d’ailleurs géniale et retranscrit bien l’époque. Tandis que le scénario est trop brouillon, le film alternant même d’un coup entre le passé et le présent, ce qui n’a pas grand intérêt.
Bref, pour un film qui a affolé la Croisette, c’est bien tiède.