L’une des sorties incontournables de ce mois de mars est bien Room, drame qui s’est récemment distingué par de nombreux prix, via son actrice principale Brie Larson. Cette dernière qui, après avoir fait son propre bout de chemin, trouve enfin la consécration en le rôle complexe de Joy, jeune femme violée et séquestrée pendant des années.
Pour vous le dire franchement, je m’attendais à ce que Room soit ce genre de film centré sur un fait divers marquant (mais pas vraiment), avec l’objectif principal de faire couler des larmes à flots. Soit un film plus qu’oubliable, à regarer juste pour voir si sa tête d’affiche mérite bien l’Oscar. Et je vous avoue que j’ai voulu voir le film pour ça, en plus du synopsis qui m’intriguait. Après visionnage de l’histoire mise en scène à l’écran par Lenny Abrahamson, j’admets que la qualité ne lui manque pas.
Room repose essentiellement sur son couple d’acteurs principaux, à savoir Larson et le jeune Jacob Tremblay. Ces deux-là forment ainsi un duo mère-fils à l’émotion palpable et plus vrai que nature. Et si Larson insuffle à ce personnage de femme battue et dépressive, mais déterminée, une belle force intemporelle, Tremblay est définitivement LA révélation du film. Malgré sa petite taille et son jeune âge, il donne à lui seul toute sa force à l’ensemble. Et faire de lui le narrateur du récit est une bonne idée en soi, car cela permet au spectateur de faire travailler son imagination quant à certaines séquences supposées être dures, notamment durant la première partie. Une scène m’a particulièrement ému, à ce propos, où les deux acteurs donnent toutes leurs tripes.
En ce qui concerne les seconds rôles, Joan Allen (la grand-mère) et Sean Bridgers (le vieux Nick) s’en sortent à merveille. Tandis que la mise en scène et la caméra façonnent qualitativement le point de vue interne adopté par le réalisateur.
En résumé, Room mérite cette réputation forgée au fil des mois, de sa sortie en salles jusqu’à son sacrement aux derniers Oscars. On aurait pu effectivement tomber dans le film tire-larmes sans saveur, bon à finir dans les oubliettes profondes du septième art. Certes, il donne envie de pleurer à chaudes larmes, mais c’est justifié, tant on n’est pas insensible à ce qui arrive à cette mère courage et son enfant.
Je me répéterai donc : c’est l’une des sorties incontournables de ce mois à ne pas rater !