Il s’agissait d’un film que je n’avais pas spécialement envie de voir. J’avais bien ri en voyant la bande-annonce au cinéma, mais je me disais que c’était une énième comédie de plus, qui ne ferait pas long feu. Et, à la dernière minute, nous nous sommes décidés à aller voir Retour Chez Ma Mère avec une amie, ayant des places gratuites en notre possession. Un choix fait au hasard, que je ne regrette pas pour ma part.
Éric Lavaine, réalisateur des très sympathiques Incognito et Barbecue, nous propose là une histoire gentillette et réaliste, où se mêlent les thématiques du chômage et des rivalités familiales. Le film se divise alors en deux parties distinctes, qui se regrouperont naturellement cependant : une sur la galère que connaît le personnage de Stéphanie ; une autre sur le passé familial qui refait surface, à travers un dîner à l’ambiance très électrique. L’une sera drôle, tandis que l’autre sera plutôt émouvante.
J’ai beaucoup ri durant les premiers trois quarts d’heure. La scène au Pôle Emploi est particulièrement drôle, bien écrite et mise en scène. Comme les dialogues du film dans leur ensemble. Il y a toujours, à un moment donné, des piques verbales bien senties, qui font que le duo Alexandra Lamy / Josiane Balasko va de pair. Le « conflit des générations » est d’ailleurs bien montré, de même que le « désespoir » de Stéphanie de devoir retourner vivre chez sa mère (à travers les gros plans et les bruitages qui sont centrés sur cette dernière). La partie comédie est donc une jolie réussite, pour moi.
Retour Chez Ma Mère glisse ensuite progressivement vers le drame, dès la séquence du repas de famille chez Jacqueline. C’est d’abord amusant de voir ces frère et sœurs se chamailler et de prendre leur mère pour sénile. Puis on s’attendrit de les voir mettre leurs souffrances intérieures respectives au grand jour, comme tout membre d’une fratrie le ferait. Pour que, au final, chacun panse ses blessures et pardonne aux autres ce qu’ils lui ont fait. Le trio Alexandra Lamy / Mathilde Seigner / Philippe Lefebvre s’accorde bien, de ce fait, chacun s’imposant à sa manière à l’écran. Une belle histoire de famille, en somme.
La nouvelle œuvre d’Éric Lavaine est donc une belle surprise en cette saison estivale. Elle mérite par conséquent son succès actuel, que le bouche à oreille semble lui prodiguer. Et, encore un fois, le réalisateur fait un juteux mélange entre gags intelligemment pensés et drame juste et touchant.
Encore un film français sur le chômage … Encore un film français qui emploi des acteurs usés jusqu’a la corde. Bref ça me donne pas du tout envie effectivement à voir quand i sera dispo « tu sais ou » lol
Et pourtant ce n’est pas qu’un film sur le chômage 🙂