Je termine le mois de juin avec mon avis sur Ready Player One de Steven Spielberg. J’ai beaucoup attendu avant d’aller voir ce film, et j’ai eu la chance de voir qu’il était encore diffusé près de moi. J’ai entendu dire qu’il avait beaucoup divisé le public et que le succès était plutôt tiède de l’autre côté de l’Atlantique (ce qui est étonnant). À raison ou à tort ?
De mon côté, je considère Ready Player One comme un divertissement parmi tant d’autres, devant lequel j’ai passé un bon moment. Je me suis amusé à reconnaître les nombreuses références à la pop culture, de même que j’ai été agréablement surpris de voir que Steven Spielberg s’était amusé à « reconstituer » Shining de Stanley Kubrick (comme Aech, je ne l’ai toujours pas vu !). On sent par ailleurs que Spielberg s’est éclaté comme un gosse en réalisant Ready Player One, en déclarant sa flamme à ses films cultes (comme Retour vers le Futur) et aux premiers jeux vidéo (comme ceux de l’Atari 2600). Cependant, il y a tellement de références qui sortent un peu de « nulle part » qu’on finit par s’y perdre.
L’univers inspiré du livre d’Ernest Cline est intéressant, malgré les mondes réel et virtuel qui se mélangent de manière « incongrue » (on peine à y croire, par moments). Le scénario est trop « ado » cependant et se rapproche pas mal des sagas dystopiques à destination du même public cible (Divergente et Le Labyrinthe, par exemple). Non pas que je sois devenu réfractaire à ce genre cinématographique, mais j’en attendais bien plus du réalisateur de Minority Report. En effet, on se retrouve finalement avec une histoire « à la sauce américaine » passe-partout, avec ses personnages et péripéties vus et revus, ainsi qu’une fin digne d’un téléfilm à l’eau de rose… Tandis que certaines interrogations restent en suspend (qui est le bras droit de Sorrento dans la vraie vie, par exemple).
Ready Player One ne comptera donc pas parmi les films qui auront marqué l’année 2018, selon moi. Peut-être parce que je ne fais pas partie du public visé ? Après, ça ne m’empêchera pas de le revoir avec plaisir.
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