[CINÉMA] Rattrapages Ciné #1 (septembre 2017)

Bonjour tout le monde ! Afin de bien démarrer l’année 2018, je vous parle des cinq films que j’ai vus sur grand écran en septembre dernier : 120 Battements par Minute, Le Redoutable, Good Time, Mother! et American Assassin. Bonne lecture !

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120 Battements par Minute

120 Battements par Minute de Robin Campillo m’a bouleversé du début à la fin. Ce film est une prise de conscience nécessaire quant à la lutte contre le SIDA au début des années 90. 120 Battements par Minute est une histoire tantôt drôle, tantôt émouvante : on rit aux côtés des personnages comme on s’indigne à leur manière – face à l’inaction du gouvernement et des laboratoires pharmaceutiques. Après, j’ai eu du mal à comprendre certains passages, et je pense effectivement qu’il faut davantage connaître le contexte médical de l’époque (même s’il est déjà bien explicité ici).

Le casting est juste génial (hormis quelques exceptions). Nahuel Pérez Biscayart a une belle présence à l’écran, grâce à son physique androgyne que je trouve unique. Arnaud Valois livre également une performance pleine de justesse. Tous deux forment un couple attachant et on a envie de croire à leur histoire d’amour. Je regrette juste que les scènes de sexe manquent de subtilité (dans le cas contraire, ça aurait mieux servi l’intrigue selon moi). La photographie et la bande originale viennent enfin sublimer l’ensemble, malgré la dureté de la maladie qu’affrontent les protagonistes et leurs proches.

Le Grand Prix à Cannes était donc bel et bien mérité !

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Le Redoutable

Ah, Jean-Luc Godard ! Adulé par certains et haï par les autres, ce réalisateur fantasque (et imbu de sa personne) ne peut nous laisser indifférent ! Michel Hazanavicius a ainsi décidé de dresser son portrait en une heure cinquante. Pour le meilleur et (surtout) pour le pire ! Parce que si son film Le Redoutable est sympathique durant la première heure, il donne pourtant l’impression d’être en boucle. Et moi, j’ai fini par roupiller intérieurement.

Pourtant, le film est intéressant dans sa forme. Il a un style 60’s très marqué sympathique qui vient appuyer le côté décalé du personnage, tandis que l’humour et les dialogues finissent de confirmer l’aspect « kitch » de l’ensemble. Le duo Louis Garrel / Stacy Martin est très bien, tant ils forment à merveille la forte dualité qui existait entre Godard et sa compagne Anne Wiazemsky. Mais voilà, je pense qu’une heure et demie aurait largement suffi à dresser le portrait de Godard. Et je ne sais pas non plus si Michel Hazanavicius a cherché à nous faire détester cet homme ou à le rendre attachant. C’est le principal défaut du film selon moi.

Bref, Le Redoutable n’est que redoutable pendant un court moment. Après, c’est le néant !

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Good Time

Good Time est le genre de film qui aura du mal à trouver son public… Parce que c’est tout simplement un film barré dans son genre ! Et moi, ça me va très bien. J’admets que le scénario part très loin par moments, mais Good Time est doté d’une excellente réalisation ! Tout en prouvant que Robert Pattinson a définitivement réussi – on le savait déjà ! – sa reconversion post-Twilight !

En tant que réalisateurs, les frères Safdie ont un grand avenir devant eux ! Ils soignent ainsi la photographie et la mise en scène qui, grâce à la géniale bande originale composée par Oneohtrix Point Never, ont une dimension visuellement onirique sur grand écran. Tous les acteurs sans exception jouent bien, bien que ce soit Robert Pattinson qui porte l’ensemble à lui tout seul (il improvise d’ailleurs la majeure partie du temps). Je retiens également Ben Safdie dans le rôle du frère handicapé (on s’attache immédiatement à lui).

Si les trips sous acide cinématographiques sont votre came (comme c’est le cas pour moi), vous savez donc que vous devez voir Good Time.

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Mother!

Après tous les bons films que j’ai vus en 2017, je crois que Mother! de Darren Aronofsky est bel et bien mon film de l’année. C’est le genre d’œuvre qui divise et fait polémique à cause sa quintessence même, et qui fera parler encore d’elle durant les années à venir. C’est un long-métrage qui part effectivement très loin, tant son scénario n’est qu’un résultat crescendo de la folie qui explose en Jennifer Lawrence. Et bon dieu, que j’aime le Septième Art pour ça !

Mother! ne vous laisse pas indifférents, que vous l’adoriez ou le détestiez ! Darren Aronofsky nous démontre ainsi qu’il a encore de l’audace à revendre ! Tout est génial dans ce film : la réalisation (on suit l’héroïne de très près et, comme elle, la folie nous gagne progressivement), le jeu d’acteur (Jennifer Lawrence est surprenante et Javier Bardem ne démérite pas un seul instant), la mise en scène (les quarante-cinq dernières minutes ne nous laissent pas indemnes) et le scénario qui est rempli d’allégories. Alors, oui, il faut avoir l’esprit très ouvert et ne pas avoir des attentes particulières quant à ce film (faussées par la bande-annonce ?). Mais ce film ne plaira pas à tout le monde, c’est certain.

En résumé, Darren Aronofsky fait partie de ces réalisateurs cinématographiques incontournables !

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American Assassin

Si je devais être objectif, je dirais qu’American Assassin de Michael Cuesta est mauvais. L’ensemble est écrit avec les pieds et se prend beaucoup au sérieux en même temps. Alors que les quatre scénaristes ont dû se toucher en pondant leur scénario qui enchaîne les incohérences à vitesse grand V. Sans parler des effets spéciaux dégueulasses à la fin du film. Quant à la psychologie des personnages, on peut s’asseoir dessus. Mais en dépit de tous ces éléments suscités j’ai aimé American Assassin.

Pour moi, ce film est à ranger dans la catégorie des plaisirs coupables . Certes, tout est prévisible d’avance, mais ça vous vide le cerveau en un rien de temps ! La mise en scène est plutôt efficace, de même que les scènes d’action. Le casting s’en sort honorablement, Dylan O’Brien et Michael Keaton en tête. En revanche, c’est un long-métrage « made in USA » bien comme il faut !

Ce film ne fera sûrement pas long feu, or il satisfera celles et ceux qui veulent se vider la tête le temps de deux heures.

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