La vedette de Pretty Little Liars, Ashley Benson, continue d’essayer de se faire un nom en dehors de la série qui l’a fait connaître. Et ça a été concluant grâce au film controversé Spring Breakers, qui la voyait s’allier au cinéma trash de manière esthétique et hype. Il y a eu aussi son personnage muet dans la comédie Pixels où, bien qu’elle ne soit pas notable, sa plastique lui faisait bien honneur. Dans le thriller Ratter, la caméra de Branden Kramer lui permet d’allier jeu d’actrice et physique.
Car la belle et sexy Ashley parvient à porter sans mal ce film indie sans prétention sur ses épaules frêles, mais bien solides. Certes, c’est un personnage tout ce qu’il y a de plus ordinaire qu’elle joue là, dont l’existence à l’écran est semblable à celles de milliers de jeunes femmes dans la vie courante. C’est peut-être le plus gros défaut du film, par ailleurs, mais j’y reviendrai plus tard. En attendant, elle fait le job comme il faut et on n’en attend pas davantage de sa part.
Pour ce qui est du concept, il est bien intégré au film. L’idée que tout se passe via l’iPhone, le PC portable et la Kinect d’Emma est vraiment bien trouvée, même si on ne peut s’empêcher de penser à Paranormal Activity et à Unfriended, sans le côté paranormal. Et heureusement, parce que ça aurait été le pompon (ahaha !) si toute cette histoire avait l’œuvre d’un esprit surnaturel. Cela dit, vu la manière dont se termine l’histoire, je suis clairement resté sur ma faim.
Oui, parce qu’en fait, on ne sait même pas pourquoi le hacker s’en prend à cette fille en particulier. Parce que, au final, il ne la connaît pas et ne fait pas partie de son entourage. Entre temps, on essaie de nous faire croire que c’est l’ex, le copain actuel, le professeur ou le gars du magasin d’informatique qui la harcèle. Moi, je m’attendais à ce que le coupable soit un nobody… et j’avais raison. Mais si ce n’était que ça, ça irait. Sauf que le film finit sur l’agression/enlèvement de l’héroïne et après, générique de fin (+ une scène bonus, mais on en reste au même point).
Alors, je pense avoir compris le message que le réalisateur essayait de faire passer, à travers son œuvre. Mais personnellement, je n’ai pas été convaincu. D’accord, avec les nouvelles technologies (et les réseaux sociaux), on n’a plus de vie privée, on risque même d’être épié à tout instant. Mais ici, le message passe mal, je trouve.
La faute au scénario qui s’attarde beaucoup sur des détails futiles, et pas assez sur son intrigue principale. Bon, d’un côté, comme je le disais précédemment, la vie d’Emma ressemble juste à celle d’autres femmes dans le monde. Ce qui fait qu’on la voit aller faire pipi (si, si !), aller prendre sa douche à plusieurs reprises, s’endormir en soutif dans son lit, etc. D’ailleurs, la caméra nous permet d’admirer Ashley Benson sous toutes ses formes et, à mon avis, ce n’est pas pour rien qu’elle a été choisie. Mais bon, honnêtement, je ne m’en plains pas, car j’aime bien cette fille et que, en plus d’être belle, elle a du talent. Mais le fait est que le suspense tarde à venir, malgré quelques moments d’ »effroi » (un en particulier).
Pour conclure mon pavé, je ne me suis pas ennuyé devant ce Ratter. Mais j’en attendais davantage.