Distribué dans moins de cent salles en France, j’ai eu de la chance que Pris de court soit diffusé chez moi. Aimant beaucoup Virginie Efira comme actrice, je me suis précipité au cinéma pour aller voir le film d’Emmanuelle Cuau. La bande-annonce m’avait bien plu, car ce long-métrage semblait mélanger les genres du drame et du thriller. Ce qui est effectivement le cas, pour un résultat en dessous de la moyenne.
Qu’une femme décide de cacher à ses enfants qu’elle n’a pas finalement pas de travail et de trouver un job alimentaire en attendant, ça s’est déjà vu sur grand écran ou à la télévision. Qu’un adolescent décide de dealer (grosso modo) pour aider sa mère, pourquoi pas. Et que tous se retrouvent ensuite dans un engrenage vicieux, dont il sera difficile de sortir, ça se fait aussi. Tout ça, à condition que l’ensemble soit bien écrit et que le scénario tienne la route. Ce qui est le cas pour ce dernier point, même si la fin est surréaliste et expédiée en deux trois mouvements. Or l’écriture du film Pris de court dans son fond laisse vraiment à désirer.
Ça concerne surtout le personnage de Paul, le fils aîné de Nathalie. J’ai trouvé son évolution très mal amenée et caricaturale au possible. C’est un jeune homme tête à claques, qui donne l’impression de faire plus un gros caprice qu’une véritable crise d’adolescent. Son excuse de la mort de son père pourrait être un argument intéressant qui justifierait ses faits et gestes, mais on tombe là aussi dans la caricature navrante. Ajoutons à ça l’interprète de Paul, Renan Prévot, qui surjoue à n’en plus finir. Bon, vu qu’il s’agit seulement de l’un de ses premiers rôles, je ne le blâmerai pas plus que ça. À l’opposé, Virginie Efira et Gilbert Maki livrent respectivement des performances honorables : la première est toujours aussi talentueuse et charmante, tandis que le second incarne très bien l’intimidation et le danger d’un simple regard.
Au final, la réalisatrice Emmanuelle Cuau se concentre trop sur les personnages dans l’action, et non dans la psychologie de ces derniers. D’un côté, c’est honorable et ça montre qu’elle essaie de mettre en scène son histoire différemment. De l’autre, elle tombe dans les mêmes clichés du genre, que certains ont déjà usé avant elle. Nathalie et ses deux fils ont beau être dans la galère, on ne ressent pas vraiment d’empathie vis-à-vis d’eux. Et puis, comme je le disais plus haut, la conclusion finale est facile et hâtive, alors que les trois-quarts du scénario parvenaient à être crédibles (plus ou moins).
Pour résumer, il s’agit d’une semi-déception, qu’on aura oubliée sitôt vue.
J’adore Virginie Effira en tant qu’actrice elle est vraiment époustouflante, et même si le sujet traité à déjà été vu, ce film à l’ai très intéressant ^^
La BA me faisait vraiment envie, mais le film en lui-même… Et le gamin, je ne peux pas vraiment pas pour le coup ! =/