Quand le prince Dastan est accusé d’avoir tué son père, le roi, il devient un fugitif. Il est accompagné de la princesse Tamina, qui semble en savoir beaucoup plus qu’elle ne le prétend. Les deux hors-la-loi ont emporté avec eux une mystérieuse dague, qui donne à celui qui la possède le pouvoir de remonter le temps…
Décidément, Disney a du mal avec les films en chair et en os. Après le désastreux Alice in Wonderland (un ratage complet pour une œuvre attendue depuis des lustres), la firme américaine récidive avec Prince of Persia, soit une adaptation moyenne du jeu culte qui n’évite pas les habituels défauts du film Disney typique.
C’est en soi dommage, car si Prince of Persia souffre d’un scénario très peu approfondi, il bénéficie d’une belle photographie, très proche de celle d’un jeu vidéo. D’ailleurs, je trouve que ce fut une bonne idée de conserver l’aspect « virtuel » de la série, avec la mise en scène des combats, les nombreux plans en ralenti (très réussis, au passage) et les incroyables prouesses physiques de Jake Gyllenhaal (on sent que les ordis sont un peu passés par là). Avec seulement ces trois éléments, le film n’en finit plus de nous éblouir, (et ce dans tous les sens du terme), et remplit donc avec succès son contrat en tant que « spectacle ».
Mais voilà, comme tout blockbuster qui se respecte, Prince of Persia souffre d’un cruel manque de concordance dans son scénario, qui enchaîne les scènes à la va-vite, sans prendre le temps de nous expliquer le pourquoi du comment. L’exemple le plus flagrant est la relation Dastan/Tamina qui, même si elle recèle de scènes drôles en tous genres, est un peu développée n’importe comment. Bon, on savait dès le début que ces deux-là se mettraient ensemble, mais tout de même ! Je ne suis néanmoins pas déçu, étant donné que des divertissements de cet acabit nous ont toujours habitués à cela.
Côté acteurs, tous sont plus ou moins corrects, mais delà à ce que leurs performances respectives aient marqué les esprits… Pas vraiment, à vrai dire ! Il serait d’ailleurs bien que Ben Kingsley (aussi bon soit-il) soit cantonné à d’autres types de rôles, tout son potentiel d’acteur n’ayant pas été encore exploité, selon moi. L’humour, lui, passe plutôt bien (j’ai beaucoup rigolé durant les scènes avec les autruches). Quant à la fin, elle est vraiment inattendue, mais d’un côté, on se dit : « Tout ça pour ça ? »
Prince of Persia est donc un Disney comme un autre (soit un film qui se laisser juste regarder), avec son peu de qualités et ses défauts en pagaille.