Rafi a 37 ans, et vient juste de divorcer. Pleurnichant tous les jours sur son sort, elle se confie chaque semaine à sa psy, laquelle est très attentionnée. David a 23 ans, souhaite devenir peintre, et n’a pas forcément envie d’épouser une fille juive. Pour combler le tout, sa famille ne le comprend pas. Mais quand ces deux malchanceux de la vie se rencontrent, c’est une belle histoire d’amour qui commence. Sauf que la mère se David se trouve être également la psy de Rafi. Et quand cette dernière apprend que ces deux-là sortent ensemble, ça ne va pas être bien évident à gérer…
Ce qui fait qu’on s’emmerde pendant deux bonnes heures, à attendre que le film commence. Mais il ne commence jamais justement. Je m’empresse d’ailleurs de citer le magazine ELLE (déjà, on a envie de rire), qui écrivait à propos de Prime : « On aurait tort de ne pas rire devant cette comédie (…) ». Moi, j’ai juste envie de rétorquer : « On aurait vraiment tort de trouver un quelconque intérêt à cette comédie ». Parce qu’il n’y a rien qui se passe justement. Même les quelques passages comiques (vraiment pas drôles en plus, sauf celui où Meryl Streep fond en larmes devant sa psy) n’y font rien. Tout ce qu’on a droit pendant 1 h 45, c’est Uma Thurman affichant toujours le même regard, Meryl Streep ne dégage rien (pourtant, elle a déjà prouvé qu’elle était très à l’aise dans la comédie, avec Devil Wears Prada et It’s Complicated [et puis merde quoi : c’est Streep nom de dieu !]), et Bryan Greenberg a une belle gueule, mais c’est tout. C’est tout ce qu’il faut retenir de ce gros navet insipide et soporifique.
Néanmoins (parce qu’il y a quand même un petit point positif à tout ça), il faut noter que le film est assez réaliste, dans le sens où pour une fois (même si on s’y attendait un peu), ça ne débouche pas sur un happy-end, avec le fameux : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Et c’est dommage, car si Prime avait été plus dynamisé par ses acteurs, la pilule serait sans aucun doute mieux passée. Mais bon, on fait tous des faux pas dans notre carrière, pas vrai Meryl ?