Je sentais que, en allant voir Pas Son Genre, j’allais le trouver particulier. Mais dans le bon sens.
En effet, c’est vraiment un joli film sur l’Amour, de la « perfection » des premiers moments aux aléas que ça peut infliger sur notre relation avec l’Autre. Et aussi sur le fait que les différences culturelles et sociales peuvent souvent influer sur le futur du couple. J’ai aussi apprécié Pas Son Genre, car je pense qu’il est facile de se retrouver, totalement ou en partie, dans les deux personnages principaux. Personnellement, je me suis identifié à Jennifer pour son côté très amoureux et naïf, et comme Clément, j’avoue remettre souvent tout en question. Et puis, c’est assez drôle de les voir ensemble, alors qu’ils sont diamétralement opposés sur plein de choses (sauf sur la littérature et, d’ailleurs, les scènes de lecture seront fréquentes) et que, du coup, ils ne soient presque jamais d’accord sur rien. Emilie Dequenne et Loïc Corbery incarnent ainsi avec justesse et pudeur (les scènes de nu étant nombreuses également) ces deux amants qui s’aiment, tout en ne s’aimant pas vraiment. Et surtout, il y a une véritable alchimie entre ces deux-là. Enfin, je trouve que le film se termine de manière plutôt réaliste (et vu le titre du film, c’était sûr que cette relation était vouée d’avance à l’échec). Et d’ailleurs, ça fait écho au début, où Clément se sépare justement de sa précédente compagne.
En conclusion, c’est encore une preuve comme quoi le cinéma d’auteur français se porte toujours à merveille.