Gerry et Holly s’aiment à la folie, et ce même si leur mariage s’est fait sur un coup de tête. Ce bonheur disparait lorsque Gerry meurt subitement d’une tumeur au cerveau, Holly sombre dans la dépression et se replie sur elle-même. Sa famille et ses amis ont beau essayer de la consoler, rien n’y fait. Ces derniers, lassés de la voir ainsi, brisent un jour la coquille et organisent à son insu une fête pour ses trente ans. Avec eux, il y a un paquet contenant un gâteau et un enregistreur venant de… Gerry ! En effet, celui-ci a laissé à son épouse une série de dix lettres, et ce avant de mourir…
Tout d’abord, je n’ai pas senti mes yeux s’emplirent de larmes lorsqu’Hilary Swank a pété sa crise face à sa mère. Moi qui aurais voulu le contraire… Encore une chose : je ne sais pas si c’est une tradition américaine ou une lubie du réalisateur (à vous de le me dire si vous en savez quelque chose), mais faire un enterrement dans un bar, c’est moyen (ou bizarre, peu importe). Passés ces quelques éléments plus ou moins perturbateurs, tout ce que j’aime dans le septième art se retrouve, plus ou moins, dans P.S. I love you.
C’est déjà un plaisir de retrouver Lisa Kudrow et son personnage allumeur, superficiel et féministe. Hilary Swank confirme son talent inné d’actrice et nous fait d’emblée aimer son personnage, auquel on s’identifie (même si on est un garçon au cynisme bien prononcé). Par contre, quand elle fait style qu’elle vomit, son jeu s’apparente à du grand amateurisme. Gerard Butler, lui, est tout simplement génialissime. Un grand acteur à en devenir (et Hollywood a bien flairé l’affaire, puisqu’on le voit partout en ce moment).
Le scénario est super bien foutu (comme mots pour qualifier cela, y a pas mieux !). Il n’y a aucun temps mort, et on passe aisément du présent au passé, sans maladresse aucune. J’ai juste une objection : pourquoi les réalisateurs nous foutent toujours des ellipses alors qu’on aimerait en voir plus ? Parce qu’on passe d’une scène de mamours à un enterrement, et ce en un générique ! Je vous le dis : ça m’énerve ce genre d’attitude cinématographique.
Mais comme je l’ai dit plus haut, P.S. I love you est un petit bijou qui se consomme encore et encore. À classer à côté de (500) Days of Summer.