Le film me tentait beaucoup pour son casting (même si, avec mon expérience de cinéphile, je sais que ce genre de film est souvent médiocre). Au final, j’ai plus ou moins aimé, l’action n’étant pas vraiment au rendez-vous (sauf à la fin).
En fait, Les Brasiers de la Colère se trouve être un peu le même type de film que Killing Them Softly (avec Brad Pitt) : un film qui dépeint sombrement l’Amérique « profonde », et ce, avec beaucoup de réalisme. Néanmoins, Out of the Furnace aurait pu gagner davantage en profondeur, surtout au niveau de ses personnages. Je pense notamment à celui de Rodney (Casey Affleck) : on se doute qu’il a été traumatisé par la guerre en Irak, mais le suggérer seulement n’était pas suffisant, à mes yeux. Alors qu’on ressent véritablement toute la détresse de Russell (excellent Christian Bale, même si c’est lassant de le voir toujours jouer ce genre de rôle). Tandis qu’on sent le malaise monter en nous dès l’apparition d’Harlan (Woody Harrelson aurait largement mérité une nomination aux Oscars), la scène d’ouverture étant d’ailleurs malsaine au possible.
En résumé, c’est un film d’auteur sympathique, mais qui ne restera pas dans les annales.