Après les « déceptions » Incredibles 2 et Toy Story 4, les studios Pixar reprennent du poil de la bête en nous proposant une production originale : l’excellent Onward (En Avant en VF). Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je classe ce nouveau long-métrage parmi mes films Pixar favoris, aux côtés de Up et de The Good Dinosaur (qui est trop sous-estimé à mon sens). C’est exactement le genre de récit cinématographique que j’aime : le parcours initiatique d’un ou de plusieurs personnages, qui vont se découvrir et se réconcilier avec eux-mêmes au fil de leur voyage. Onward est dans cette veine, pour mon plus grand bonheur.
Le scénario est simple, mais rend l’histoire touchante. Les héros (qui sont deux frères) doivent aller d’un point A à un point B, à la suite de l’échec d’une tentative de sort (je ne révélerai pas lequel, pour garder la surprise). Ils vont croiser et affronter plein d’ennemis et d’obstacles sur leur route, même s’il n’y a pas de vrai méchant dans le film (y compris lors du combat final). Ce point-là ne m’a absolument pas dérangé, bien au contraire. De plus, je me suis facilement identifié aux deux frères et à la relation « houleuse » qu’ils entretiennent, tandis que j’étais touché par le dévouement de leur mère pour sauver ses fils du danger. D’ailleurs, on a des personnages féminins forts, mais on ne crie pas « Vive le féminisme ! » à tout-va.
L’univers d’Onward est hyper riche. Le réalisateur nous entraîne ainsi dans un monde féérique peuplé de créatures tout aussi féériques. Le fait qu’elles deviennent toutes accros et dépendantes aux nouvelles technologies m’a fait beaucoup sourire, car c’est notre cas aussi. Et j’ai aimé aussi le fait que le grand frère essaie d’insuffler un peu de magie et d’optimisme à son petit frère. Les sorts magiques sont d’ailleurs très inventifs pour certains (et aussi très drôles, selon les situations).
Enfin, j’ai trouvé la fin très émouvante, même si je la sentais venir dès le départ. Là encore, le réalisateur l’a bien amenée et a réussi à boucler la boucle qu’il avait entamée avec cette histoire. C’est ce qui m’émeut le plus dans les films Pixar : le fait que les personnages parviennent à voir que l’essentiel est finalement sous leurs yeux. L’évolution des deux héros est ainsi bien rendue, surtout celle du petit frère.
Pour conclure, on tient avec Onward de Dan Scanlon l’une des pépites de l’année 2020 dans le domaine de l’animation. En tout cas, je suis content d’y avoir retrouvé ce qui faisait le sel et le succès des studios Pixar. Et j’espère que ça se confirmera avec Soul, dont la sortie est prévue fin juin.
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« Coup de gueule » : vu les évènements malheureux actuels, je suis vraiment triste que le parcours d’Onward se retrouve gâché à cause de ça. Ce film d’animation mérite pourtant un immense succès, vu sa qualité. J’espère donc qu’il aura droit à une « seconde chance » à sa sortie en DVD/Blu-ray.