Le bouche-à-oreille positif de ce biopic m’a incité à aller voir Une Vie (One Life en VO) lors de sa dernière séance en salle. Et si j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire — j’y reviendrai plus tard —, le film réalisé par James Hawes traite son sujet sans en faire des caisses. Et même si on ressent le côté académique dans la forme, on est touché par le fond.
Personnellement, One Life est parvenu à m’accrocher grâce à son alternance « présent/passé ». Et heureusement, car la partie « flashbacks » ne m’a pas immédiatement séduit. Il faut dire que l’intrigue est amenée de manière classique, ce qui m’a donné l’impression de regarder encore un énième drame historique dont l’unique but est de faire pleurer dans les chaumières (spoilers : ce n’est pas le cas). Cependant, une fois les bases de l’histoire posées, je me suis surpris à me prendre au jeu de ce sauvetage des enfants juifs par Nicholas Winton et ses collègues. Mais là où le film parvient à surprendre, c’est que le scénario ne s’attardera pas sur cet aspect.
En effet, Une Vie met surtout l’accent sur la partie « présent » et c’est ce qui m’a le plus plu. On découvre d’abord un Nicholas qui se raccroche éperdument à son passé, ainsi qu’à son militantisme. Jusqu’à ce qu’il décide de faire table rase de son passé, en brûlant peu à peu tout ce qui a jalonné sa vie, sauf ce fameux livre qui retrace son opération « sauvetage ». Livre qui va lui permettre d’être reconnu et remercié par les enfants qu’il a pu sauver, lors de deux émissions télévisées où il sera l’invité d’honneur. Ce passage m’a particulièrement ému, bien plus que tout l’épisode tchécoslovaque.
Pour le reste, comme je le disais, la réalisation de James Hawes (dont c’est la première incursion sur grand écran) reste très convenue. Néanmoins, il faut saluer son travail de reconstitution de l’époque d’avant-guerre, ainsi que celle de la fin des années 80 (dont le plateau de l’émission That’s Life! de la BBC). Quant aux acteurs, ils jouent tous très bien, même si pour moi, ce ne sont pas les performances que je retiendrai le plus en cette année 2024. Mais je reconnais qu’Anthony Hopkins et Johnny Flynn ont su donner vie au héros qu’était Nicholas Winton, dit Nicky.
En conclusion, Une Vie a le mérite de mettre en lumière un personnage oublié de notre Histoire, à travers un sujet sensible qui résonne plus que jamais dans l’actualité. En ne faisant jamais dans la surenchère, qui plus est. Si vous vous intéressez de près ou de loin à la Seconde Guerre mondiale, le biopic de James Hawes pourrait bien vous plaire.
Et vous, avez-vous vu One Life ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? Donnez-moi votre avis en commentaire !