Après la semi-déception qu’était The Hateful Eight (me concernant), j’ai trouvé étrange ce neuvième film de Quentin Tarantino dans sa construction scénaristique, mais appréciable dans l’ensemble. Les (« interminables ») scènes à rallonge sont toujours là, mais elles ne ralentissent jamais l’histoire. Certains passages pourraient paraître hors propos si, comme moi, vous n’êtes pas bien renseignés sur le meurtre de Sharon Tate. En d’autres mots, dans Once Upon a Time… in Hollywood, Quentin Tarantino fait une déclaration d’Amour très personnelle au Septième Art.
Pour commencer, il refait appel à ses acteurs fétiches (Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Kurt Russell, Michael Madsen). Il invite également de nouvelles têtes devant sa caméra (Margot Robbie, Dakota Fanning, Emile Hirsch, Margaret Qualley, Austin Butler). Comme toujours, la direction d’acteur est impeccable. Leonardo DiCaprio joue un vrai rôle à contre-emploi (en incarnant un acteur raté gâté pourri) et sort ainsi de sa zone de confort. Brad Pitt s’avère être le personnage le plus attachant du lot, tant sa situation professionnelle et sociale n’est pas méritée. Enfin, Margot Robbie est parfaite en Sharon Tate, tant elle a le look et l’attitude de cette dernière. Cependant, j’aurais voulu voir comment Jennifer Lawrence se serait appropriée le rôle.
Ensuite, le Los Angeles des années 60 est très bien reconstitué, que ce soient les décors, la bande originale ou les fausses scènes de films et de séries TV de l’époque. On sent que Tarantino s’est éclaté durant le tournage et durant la phase de post-production de ce film. Par ailleurs, l’un de mes moments favoris du film est celui où DiCaprio tente de ressortir ses répliques à la perfection, malgré quelques blancs. Tarantino n’hésite pas non plus à se moquer des grandes icônes de l’époque, comme Bruce Lee (son passage m’a bien fait marrer).
La violence est quasi absente de ce film, hormis le combat final (qui m’a laissé sur ma faim de ce côté-là, bien qu’il soit génial à regarder). Néanmoins, j’aurais aimé plus de précisions historiques, comme je le disais plus haut. En effet, je ne comprenais pas l’intérêt du passage chez les hippies, jusqu’à ce que j’aille me documenter après être revenu du cinéma. Cependant, la scène finale est touchante et symbolise l’ensemble du film. Le réalisateur réécrit ainsi l’Histoire, comme pour témoigner du sentiment de tristesse qui l’anime quand il voit ce que le cinéma est devenu aujourd’hui.
Pour conclure, Once Upon a Time… in Hollywood est un film d’auteur unique en son genre. Il a divisé le public à sa sortie et mettra tout le monde d’accord dans quelques années. Ce n’est pas mon film préféré de Quentin Tarantino dans sa filmographie, loin de là. Mais il a le mérite de proposer quelque chose de différent.