1644. Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière, tente de se faire un nom dans le drame théâtral. Mais visiblement et selon les dires de tous, il excelle dans la comédie. Il est également un chenapan aux yeux de la loi, si bien qu’il est bientôt emprisonné pour ne pas avoir payé ses dettes. Il est cependant très vite libéré grâce à un certain M. Jourdain, qui va lui demander un curieux service en échange…
Une navrante comédie de mœurs transposée à l’époque de la renaissance. Un très bon camouflage, à la base du moins. Car même si on peut aimer cette période de l’histoire, tout ce qu’on ne peut pas supporter chez le cinéma français se retrouve dans Molière. Il faut le dire une bonne fois pour toutes : seuls les Américains — et les Anglais dans une moindre mesure, avec The Young Victoria — ont su jusque-là représenter dignement cette époque classieuse, teintée de couleurs pastel en pagaille et de costumes somptueux. Les Français tentent tant bien que mal le coup, mais c’est toujours trop. Ce qui donne ainsi un film pauvre en consistance. Et ce n’est pas Romain Duris, qui s’avère étrangement doué avec ses imitations caricaturales de la société de l’époque, qui va changer la donne ! Le plus insupportable : une prose trop omniprésente qui rend le jeu des acteurs vraiment surfait (Fabrice Luchini s’avère d’ailleurs, encore une fois, très agaçant). Laissons donc aux Américains ce pour quoi ils sont doués.