Grâce à son physique avantageux, Mini obtient généralement tout ce qu’elle veut. Lorsqu’elle et son beau-père Martin débutent une liaison, ils cherchent alors un moyen de se débarrasser de Diane, la mère de Mini et l’épouse de Martin. Ils vont donc tout faire pour la pousser psychologiquement à bout. Mais leur plan va vite tourner au meurtre…
Il y a un bon moment que j’avais entendu parler de ce film, étant donné que je suis la carrière de Nikki Reed depuis Thirteen (et non pas depuis Twilight, où elle s’est fait véritablement connaître). Mais la France, en retard comme elle, a entendu six ans pour voir débarquer dans les rayons culturels de ses magasins Mini’s First Time (Sex, Lies & Murder en VF), le film datant de 2004. Le pitch étant alléchant, il me tardait de voir ce long inédit dans la filmographie de Reed, histoire de voir ce qu’elle valait en dehors d’un film réalisé par Catherine Hardwicke, et en dehors du rôle qui l’a mondialement propulsée sur le devant de la scène.
Dès les premières minutes de Mini’s First Time, on est envoûtés par la voix et le physique de Nikki Reed. Depuis la saga Twilight, j’avais oublié à quel point cette actrice était divinement belle. C’est clair et net : seul le brun lui va vraiment à ravir, comme ce rôle fait sur mesure de garce manipulatrice. Elle parvient ainsi sans mal à éclipser ses partenaires plus âgés, d’Alec Badwin, qui s’avèreétonnamment crédible en homme dépassé par les événements (surtout qu’il est plus habitué au registre comique), à Luke Wilson, vraiment très bon en inspecteur plus chieur qu’autre chose, en passant par Carrie-Anne Moss, hilarante en mère droguée, toxicomane et paranoïaque. Tous donnent vie à cette série B sans prétention, qui n’avait pas forcément tout pour plaire, aussi bien dans le fond que dans la forme.
Car là que le film pèche. Autant le scénario tient la route jusqu’à la dernière minute, autant le montage est trop saccadé. Quant à la bande originale, elle sonne vraiment ringarde et usée (à croire que l’équipe du film n’avait pas assez d’inspiration pour l’illustrer décemment). Ainsi, on sent que pour réaliser son Sex, Lies & Murder, Nick Guthe manquait de beaucoup de moyens. Néanmoins, certains plans sont réussis (notamment ceux sur le visage de Nikki Reed, ou encore ceux où elle est dans sa BMW).
Une série B qui s’avère honnête sur toute la ligne, avec ses qualités et ses défauts. Une découverte du cinéma américain indépendant à ne pas manquer !