Condamné pour diffamation envers un grand PDG suédois, Mikael Blomkvist accepte néanmoins de mener une enquête pour le compte d’un ancien PDG, qui tient à retrouver l’assassin de sa petite-fille, tuée il y a plus de quarante ans…
À sa sortie en salle, j’avais trouvé cette adaptation cinématographique vraiment bonne (je n’avais pas encore lu le livre à cette époque). Un an plus tard, ma lecture du roman de Stieg Larsson achevée depuis belle lurette, j’ai décidé de revoir le film, l’ayant adoré. Cependant, ce deuxième visionnage m’a permis de reconsidérer mon avis quant à Millénium, soit un premier volet qui souffre beaucoup des défauts d’une adaptation typique d’un livre sur grand écran.
En fait, le principal problème de la saga, c’est le montage haché infligé à chacun de ses films. Autant dans La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, ça se voit beaucoup trop (tellement d’ailleurs, qu’on sent le bâclage à plein nez), autant dans Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, la réalisation presque hollywoodienne parvient à pallier cette carence. Ainsi, le parallèle entre l’intrigue principale du film et la vie privée de Lisbeth est assez bien fait. Néanmoins, si Män Som Hatar Kvinnor paraît vraiment court en format film (on ne sent pas les minutes longuement passer, contrairement au format écrit), le scénario manque clairement d’action (même si on a quand même droit à deux viols, ainsi qu’à quelques clichés assez morbides). Il faut vraiment attendre la fin pour que ce soit le cas, c’est pour dire. Le film se laisse tout de même regarder.
Côté casting, on est bien servis. Michael Nyqvist est incroyablement photogénique (à cause de ses yeux, sans doute), et je pense que le réalisateur a un peu misé sur le physique de son acteur principal, histoire de séduire la partie féminine de son public. Mais la véritable star de Millénium, c’est bel et bien Noomi Rapace. Soit une grande actrice qui a de l’avenir devant elle, et qui a énormément de talent (preuve avec la fameuse scène du viol, qui met franchement très mal à l’aise). Cette fille a beau être une débutante, elle a déjà tout d’une grande.
Millénium (premier du nom) n’est donc pas mauvais dans un sens, mais n’est pas non plus l’adaptation cinématographique d’un roman la plus réussie.