[CINÉMA] Mickey 17

Après le multiprimé Parasite, Bong Joon-ho revient avec son troisième film américain, Mickey 17. Dans ce dernier, il offre plusieurs rôles en un à Robert Pattinson, qui joue ainsi différentes versions de lui-même à l’écran. À ses côtés, on retrouve Naomi Ackie, Mark Ruffalo, Toni Collette et Steve Yeun. Un beau casting, en somme, dans une comédie loufoque qui imagine une société dystopique dirigée par un tyran rappelant beaucoup trop Donald Trump. Mais le résultat final s’avère être tiède.

Pour commencer par le positif, le concept du départ — un homme qui signe pour devenir un « remplaçable », c’est-à-dire que quand il meurt, il renaît, et ainsi de suite — tient la route. Robert Pattinson livre d’ailleurs une super performance. Il parvient ainsi à mettre de lui-même dans chaque Mickey, tout en les rendant distincts les uns des autres. Il apporte également beaucoup d’humour et de cynisme à l’ensemble, même quand il fait la voix off (puisque c’est lui qui raconte l’histoire). Et pour mentionner le reste du casting, ils sont tous très bien, Naomi Ackie en tête. Pour ce qui est de Mark Ruffalo et Toni Collette, ils jouent bien, mais ils veulent trop pousser leurs personnages de méchant à fond (j’y reviens plus bas).

Au niveau du scénario, j’ai trouvé les deux premiers tiers du film très bien. Le concept susmentionné tient la route et est bien exploité. Mais à partir d’un certain point — le moment où les deux Mickey sont démasqués —, ça part en cacahouète. Je dirais même que déjà, ça commençait à sentir le roussi pendant la scène du repas (je ne sais toujours pas comment l’interpréter). En fait, selon moi, le problème du film de Bong Joon-ho est le suivant : le réalisateur coréen veut aborder tellement de thématiques dans son œuvre qu’il finit par s’y perdre.

Dans Snowpiercer, Okja et Parasite, on savait exactement où il voulait en venir. Le message était clair et limpide, et il était développé en profondeur. Dans Mickey 17, Joon-ho parle d’exploitation humaine, de colonisation, de drogue illégale — je n’ai toujours pas compris ce que ça apportait à l’intrigue, mais soit —, de dictature… Bref, de beaucoup trop de choses ! Puis bon, comme je le disais plus haut, Mark Ruffalo livre une bonne prestation, mais comme c’est marqué « grosse enflure » sur le front de son personnage, il finit par en faire des caisses. Quant à Naomi Ackie en mode « Kamala Harris » à la fin, j’avais envie de rire tellement ce n’était pas subtil du tout. Bon, ça fait longtemps qu’Hollywood a perdu toute nuance dans son propos, mais quand même. Et vu la situation politique actuelle aux États-Unis, cette fin s’avère être (beaucoup trop) utopique.

Malgré tout — pour terminer avec un autre point positif —, beaucoup de moyens visuels ont été mis en œuvre pour réaliser ce film. On croit ainsi vraiment à cet univers dystopique et on se dit qu’un jour, ça pourrait bien nous arriver. Néanmoins, Mickey 17 tire tellement en longueur qu’on oublie le côté « grosse production hollywoodienne clinquante ». Dommage, car il y avait matière à concevoir une œuvre plus cohérente par rapport à son concept de base.

Et vous, avez-vous vu le dernier film de Bong Joon-ho ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me le dire en commentaire !

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