Vu en avant-première mardi soir, en présence de Vincent Lindon et Gilles Lellouche, Mea Culpa n’est peut-être pas le « meilleur thriller français jamais réalisé » (selon le casting), mais dans le genre, il s’en sort plutôt bien.
Par contre, j’ai trouvé qu’il peinait vraiment à démarrer. Même si c’est toujours nécessaire d’introduire les personnages et le reste. Disons qu’il y a des films qui le font très bien et d’autres non. Mais une fois que l’intrigue est bien installée, on ne s’ennuie pas une seconde. C’est bourré d’action à deux cent à l’heure jusqu’à la dernière minute, ce qui est assez rare pour un film français.
Concernant le casting, je suis cependant assez indécis. À vrai dire, j’ai toujours eu du mal avec Vincent Lindon. Mais en étant objectif, il livre une bonne performance (malgré le fait qu’il semble toujours jouer le même type de rôle). Gilles Lellouche a vraiment peiné à me convaincre ici, car j’ai du mal à le voir autrement que dans des comédies (un peu comme Jean Dujardin). Il essaie malgré tout de rester fidèle à lui-même, à travers quelques gags « improvisés » par-ci, par-là. Or, ça ne suffit pas. Enfin, Nadine Labaki insupporte en ex-épouse « vengeresse ». Pour moi, le seul acteur qui joue vraiment bien son rôle est Gilles Cohen, dans le rôle du salopard qu’on adore détester.
Pour terminer, la réalisation est digne d’un téléfilm, qui passerait mieux le dimanche soir après 23h sur TF1.
On retient donc le bon comme le mauvais, même si le tout reste divertissant dans l’ensemble.