Jeune homme issu d’un milieu pauvre, Chris Wilton obtient un poste de professeur de tennis dans un club huppé de Londres. Là-bas, il fait la connaissance de Tom Hewett, avec qui il partage sa passion pour l’opéra. Ce dernier lui propose alors d’assister à une représentation, où Chris rencontre Mr et Mrs Hewett, ainsi que leur fille Chloe, qui ne tarde pas à éprouver de l’attirance pour le nouvel ami de son frère. Au fil du temps, les deux jeunes gens apprennent à se connaître, jusqu’à former un couple heureux et épanoui. Chris voit également sa situation professionnelle et sociale se métamorphoser peu à peu. Mais un élément perturbateur va faire son apparition : Nola Rice, actrice américaine et fiancée de Tom…
Toujours aussi prévisible (on ne changera pas Allen), mais plus passionnant que Whatever Works, Match Point surprend et envoûte par sa noirceur inattendue, malgré les nombreux clichés qu’on peut y déceler. À commencer par cette passion torride qui unit Jonathan Rhys-Meyer et Scarlett Johansson. Dès sa première apparition à l’écran, cette dernière semble avoir été filmée de telle sorte que tous les yeux se portent uniquement sur elle. Et pourtant, elle n’atteint jamais le charisme d’une Penélope Cruz folle furieuse dans Vicky Cristina Barcelona, ou celui d’une Evan Rachel Wood complètement blonde dans Whatever Works. Mais quand il s’agit de jouer les névrosées jalouses et possessives, Scarlett est très forte. Mais pas au point de la considérer comme LA nouvelle égérie hollywoodienne.
On retrouve également chez Woody, plus ou moins profondément exaspérés, tout ce qui lui tient à cœur : l’opéra, l’art et les galeries qui vont avec, le triangle amoureux ou encore l’éternelle question de l’être et du paraître. Du déjà vu en somme. Néanmoins, presque tout nous plait dans ce Match Point, déjà parce que c’est du Allen, ensuite parce qu’on ne s’attendait pas à une tournure aussi dramatique. Disons que chaque nouveau film du New-Yorkais est un événement à ne pas rater (même si celui-là commence un peu à dater), avec un casting toujours aussi impeccable, quels que soient les acteurs.
Avec ce Match Point, Woody crève tout sur son passage, même si on tend parfois à penser que l’inspiration lui manque.