Mary a huit ans et vit en Australie. Max en a quarante et vit à New York. Tous deux n’ont jamais eu de chance dans la vie jusque-là, et ce n’est pas le reste du monde qui va arranger ça ! L’amitié, ils ne savent pas vraiment ce que c’est. Ils vont pourtant le découvrir, dans une relation épistolaire qui va durer vingt ans…
Le générique du début fait beaucoup penser à (500) Days of Summer, et son ambiance estivale et décalée. Contrairement à ce dernier, Mary and Max est sombre, mais pas moins ironique dans sa forme. Toutes les galères que traversent les deux personnages sont ainsi transformées en situations plus ou moins comiques, qui nous arrachent sans cesse des rires, ou simplement des sourires (même dans les scènes les plus noires). Adam Elliot parvient à recréer le monde et le faire vivre, à travers New York, Melbourne, les humains et les animaux en pâte à modeler. Tout est donc exagéré, mais toujours traité avec une certaine justesse maîtrisée. En outre, le film donne sa propre vision (réaliste, sur le coup) du monde, de l’humanité et de ces questions existentielles qu’on se pose toujours, mais dont on ne parvient jamais à trouver la réponse.
Hélas, on s’ennuie parfois devant Mary and Max. Non pas à cause des dialogues quasi absents et de la voix off omniprésente du narrateur (au contraire, ça rend le film davantage poétique). Ni à cause de ces ambiances musicales propres à l’Amérique et à l’Australie (la poésie est décidément de mise chez Elliot). Le film finit simplement par trop s’éterniser sur des détails ou des moments dans la vie de chacun des deux personnages.
Mary and Max séduit donc par sa poésie, aussi bien dans la forme que dans le fond, mais peut également rebuter par son bavardage incessant.