Vu en salle cet après-midi, Maléfique est une relecture intéressante de La Belle au Bois Dormant. Car en allant voir ce nouveau Disney, il ne faut surtout pas s’attendre à un copié/collé du dessin-animé de 1959, car vous risqueriez alors d’être déçus !
Pour ma part, la déception réside essentiellement dans le scénario. Je l’ai trouvé bâclé sur certains points, notamment concernant la relation unissant Maléfique et Aurore, ou encore la ou les raisons pour lesquelles les trois bonnes fées ont quitté le royaume des Landes (même si on peut facilement deviner pourquoi).
C’est un film également très enfantin (ou disneyen) et, si ça peut attendrir les plus vieux d’entre nous, ça peut aussi nous agacer. Je pense aux personnages des fées, entre autres : plus stupides, tu meurs ! Cependant, l’œuvre de Robert Stromberg s’adresse surtout à un public familial, donc ceci explique cela.
Et le pari de faire d’une méchante une héroïne attachante, malgré son côté démoniaque, alors ? Disons clairement qu’il est tenu ! Angelina Jolie est magistrale dans le rôle de la célèbre fée démoniaque, si bien que je lui donnerais un Oscar bien mérité. Le personnage m’a d’ailleurs beaucoup touché, en enfant gentille et naïve, puis en femme amoureuse au cœur soudainement brisé. Je redoutais ainsi la scène clé qui la ferait devenir celle qu’on connaît tous. J’ai également beaucoup apprécié les personnages de Diaval (l’occasion de revoir le charmant Sam Riley à l’écran), du Roi Stéphane (qui, lui aussi, devient progressivement fou et orgueilleux), de la Princesse Aurore (je dois être un des rares à avoir apprécié la prestation d’actrice d’Elle Fanning) et du Prince Philippe.
Pour terminer cette critique, j’ai été plus qu’émerveillé par le royaume des Landes, qui est à couper le souffle, visuellement parlant (les scènes dans la forêt m’ont même fait penser à celles de Blanche-Neige et le Chasseur).
Pour résumer, Maléfique est un joli divertissement familial, dans la plus pure tradition disneyenne. Il aurait cependant gagné à durer plus longtemps, car une heure quarante, c’est bien trop court à mon goût !