Lauryn, 21 ans, travaille comme comptable dans l’entreprise automobile familiale. Cependant, elle aspire à une vie meilleure : intégrer la prestigieuse école de danse de Chicago. Mais une fois là-bas, elle est recalée et comme si ça ne suffisait pas, tout s’écroule peu à peu autour d’elle. Par chance, elle rencontre Dana, qui la recueille sous son toit. Cette dernière va même l’inciter à faire un tour dans le club de cabaret où elle se produit chaque soir aux côtés de la vedette du show : Carmen…
La jeune fille pense au départ qu’un monde meilleur l’attend dans la ville (et non dans le trou perdu où elle vit depuis vingt ans). Sauf qu’en arrivant dans ladite grande ville, elle tombe de haut (c’est ce qu’on veut nous faire croire bien sûr). Mais heureusement (juste après avoir été recalée à son audition en fait), elle rencontre une serveuse qui va devenir, en un rien de temps, sa nouvelle super copine. Cette dernière l’invite dans son lieu de travail et va même l’inciter à monter sur scène. Sauf que ça n’empêche pas notre héroïne de pleurer de temps à autre (pour ne pas dire sans arrêt) la mort de ses parents ou bien son échec. Mais finalement, tout est bien qui finit bien, comme dans « La petite maison dans la prairie », avec cette réplique qui va finir par devenir culte (je le sens) : « Je m’excuse de t’avoir emmerdée. Mais je veux juste que tu saches que j’ai fait ça pour te faire ressentir ce que je ressentais moi à mes débuts ! ».
Pour le dire autrement : le scénario pue et ce n’est pas demain la veille qu’on aura enfin droit à un vrai film sur la danse, avec une histoire qui en vaut la peine et qui s’instaure très bien dans une trame purement musicale. Et c’est là qu’on dit : Darren Grant est quand même un sacré bon réalisateur de clips vidéo en tous genres ! S’il n’est clairement pas doué pour le septième art, il l’est quand il s’agit d’illustrer une chanson, quelle qu’elle soit. Et c’est ce à quoi s’apparente Make It Happen : une suite de clips esthétiquement bluffante, entrecoupée de scènes pseudo dramatiques qui font l’effet d’un somnifère.
Donc, malgré la présence de Mary Elizabeth Winstead (parce que ça compte ça aussi), Make It Happen tend plutôt à retranscrire son titre français (Dancing Girls) sur grand écran qu’à aborder véritablement le difficile parcours de son actrice vedette. Et ça, c’est bien ballot !