Marisa Ventura vit avec son môme dans le Bronx, divorcée d’un chef de chantier qui préfère s’envoyer en l’air à Hawaii plutôt que d’assister au spectacle de son fils, et femme de chambre dans un gros hôtel luxueux de Manhattan. Tous les jours, elle doit subir le mépris de personnes qui ont énormément d’argent, mais pas de cerveau pour autant. Elle aspire un jour à être gouvernante, mais sa mère la décourage sans cesse. Et lorsqu’un jour, elle s’amuse avec sa collègue à porter des vêtements Dolce et autres Chanel et qu’elle est surprise par un célèbre député, plus connu pour ses nombreuses conquêtes que pour sa politique, elle se met à vivre un rêve. Même si cela rend sa vie encore plus compliquée…
Jennifer Lopez joue ici à la Cendrillon des temps modernes, le fait d’ailleurs pas trop mal, sans pour autant casser des briques. En outre, son rôle de femme de chambre vivant dans le Bronx consiste à partager sa politique socialiste. Le prince charmant s’appelle Ralph Fiennes et tient à prouver que même si on est plein aux as, ça ne nous empêche pas de sortir avec des femmes de ménage au Q.I. pas si réduit que ça. Ainsi, Wayne Wang dépeint de manière superficielle, mais juste, les rapports sociaux au sein de la société (New York, forcément), ainsi que l’univers impitoyable de la presse, sous fond de romance et de quiproquos tout juste bons à donner le sourire aux lèvres. Avec en guest un défilé de mode où les dernières robes des grands couturiers s’affrontent.
Maid in Manhattan, c’est beau, c’est gentillet et ça fera rêver toutes les filles naïves qui sont persuadées que l’amour se trouve aussi facilement que dans la dernière comédie romantique hollywoodienne.