Le film se faisait laminer de toutes parts bien avant sa sortie, et depuis qu’il est en salle, ça ne s’arrange pas. Beaucoup le décrivent ainsi comme étant encore plus mauvais que Morbius, soit le pire film du Spider-Verse. Pour les avoir tous vus (Venom et sa suite, ainsi que Morbius), ça partait effectivement très mal pour Madame Web. Et si, à mon avis, ce sera malheureusement un échec financier, j’ai été très agréablement surpris pour ma part.
Alors oui, quand on le regarde, le long-métrage de S.J. Clarkson a des airs de déjà vu dans le genre des récits de superhéros sur grand écran. Les effets spéciaux sont même très kitchs, mais personnellement, j’ai justement aimé ce côté (volontairement ?) cheesy. Le film se déroulant en 2003, j’y ai vu comme une sorte d’« hommage » (volontaire ?) aux années 2000 où tout était beaucoup moins de prise de tête que maintenant. D’ailleurs, on retrouve des références bienvenues à la pop culture de l’époque dans Madame Web, comme la bande originale (avec Toxic de Britney Spears et Scandalous de Mis-Teeq), la domination de Pepsi dans le marché américain ou encore le début du règne de Beyoncé en tant qu’artiste solo. Ayant été adolescent durant ces années-là, je ne pouvais qu’y être réceptif.
Pour ce qui est de l’histoire, je m’y suis plongé dedans dès la scène d’ouverture. J’ai ainsi adoré partir à la découverte de Cassandra Web et de ses origines. En tant qu’origin story, l’œuvre de S.J. Clarkson fait parfaitement son job. Certes, au niveau du scénario, le cheminement intérieur de l’héroïne est attendu. Mais pour ma part, je l’ai trouvé très bien amené. Concernant l’intrigue, elle est également bien fichue : on assiste, haletants, à cette course poursuite entre Cassandra et ses protégées et Ezekiel Sims, l’antagoniste du film. Ce dernier est l’archétype même du méchant hollywoodien et, si son traitement peut laisser à désirer, il remplit bien sa fonction. Quant aux adolescentes, là aussi ce sont des protagonistes clichées, mais la dynamique qui se met en place entre elles trois, et entre elles et Cassandra, fait qu’on s’y attache.
J’ai beaucoup aimé la performance des actrices et des acteurs dans l’ensemble. Dakota Johnson fait preuve d’un vrai charisme à l’écran. Elle parvient à être Cassandra Web/Madame Web, tout en apportant un peu de sa personnalité au personnage. Son côté awkward/asociale m’a d’ailleurs fait sourire et rire à plusieurs reprises (cf. le moment de la Baby shower). Le reste du casting s’en tire bien, que ce soit Sydney Sweeney, Isabela Merced, Celeste O’Connor ou Tahar Rahim. À noter la présence d’Adam Scott et d’Emma Roberts, en tant que futur oncle et future mère de Peter Parker, qui fait plaisir à voir.
Enfin, le concept des visions du futur est bien trouvé et s’incorpore très bien au scénario. J’ai bien aimé voir le même événement se dérouler plusieurs fois, et ce, de manière différente. Cet aspect-là permet au film de se renouveler, et de se faire plaisir dans l’action et la mise en scène.
Vous l’aurez compris, mais contrairement à la majorité, j’ai adoré Madame Web de S.J. Clarkson. C’est un très bon divertissement à prendre comme tel et pour ma part, je n’en demande pas plus. De plus, s’il assume bien son côté standalone, il ne renie pas non plus son côté « spin-off de Spider-Man ». Bref, je trouve que l’acharnement qu’il subit n’est pas vraiment justifié et qu’à mes yeux, il y a des films pires que celui-là !
Et vous, avez-vous vu Madame Web ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me le dire en me laissant un commentaire !
Un commentaire