En 1922, Federico Garcia Loca entre à l’école des beaux-arts de Madrid, déterminé à devenir un grand artiste. Là-bas, il fait la connaissance de Luis Buñuel, futur cinéaste à en devenir. Les deux hommes deviennent vite inséparables. C’est alors que débarque Salvador Dali, jeune homme excentrique et très imbu de lui-même. Ce dernier intrigue, puis fascine Federico, qui n’est pas indifférent à son charme. Commence alors une histoire d’amour impossible entre celui-ci et Salvador…
Un film qui démarre très lentement, mais qui, finalement, passionne. Et ce ne sont pas les cheveux de Robert qui vont me faire changer d’avis ! Car malgré les horribles coupes qu’on a dû lui imposer, il crève l’écran. Son rôle était, sans aucun doute, difficile à interpréter (ce qui explique pourquoi on a du mal à cerner le personnage de Dali au début). Et pourtant, il s’en sort avec les honneurs, et nous fait totalement oublier qu’il est récemment devenu le nouveau fantasme de pisseuses hystériques (et têtes à claques). Mieux : je le vois bien être nominé aux prochains oscars, en tant que meilleur acteur (ou à la limite, meilleur acteur dans un second rôle). Et le reste du casting a beau s’appliquer, Rob les éclipse.
Le film en lui-même est beau, dans tous les sens du terme. D’un côté, on nous offre une esthétique superbe (avec notamment la scène du lac, filmée à la perfection et d’une manière très originale) et de l’autre, les sujets abordés sont bien traités (notamment celui sur la liberté d’être soi-même). Et pour vraiment apprécier Little Ashes, il est conseillé de le voir en VO, afin de profiter de son aspect multilingue (espagnol, français et anglais). Un seul bémol : ceux qui ne connaissent pas trop Salvador Dali auront sûrement du mal à comprendre pourquoi le film le montre ainsi.
Je m’attendais à être déçu, surtout par la performance de Pattison, mais il n’en est rien. Et le film a beau être au long au démarrage, le reste n’est que régal. On sent que c’est un film d’auteur à but instructif, et c’est tant mieux ! J’espère donc honnêtement que la France en prendra un jour connaissance. À voir !