Un magicien est forcé de quitter le music-hall pour lequel il travaille. Et pour cause : les groupes de rock ont remplacé en peu de temps les tours de passepasse, clowns et autres ventriloques, désormais tous à la rue. Espérant avoir plus de succès à Londres, il fait salle vide, encore une fois…
Avant de démarrer cette critique, je dois vous l’avouer en toute honnêteté : j’ignorais totalement de quoi parlait L’illusionniste, jusqu’à ce que j’entre dans la salle qui le projetait. Par contre, j’avais déjà entendu parler de Sylvain Chomet et de ses fameuses Triplettes de Belleville (il faudrait d’ailleurs que je songe à le regarder un jour). Mais encore une fois, je ne savais pas dans quoi j’allais m’embarquer en allant voir L’illusionniste. Et le film ayant été qualifié de chef d’œuvre par (presque) tout le monde, je risque donc de m’attirer les foudres de beaucoup en écrivant la critique salée qui suit.
Étant arrivé cinq minutes en retard, il m’a été assez difficile de comprendre à la base de quoi le film parlait. Et à vrai dire, en sortant du cinéma, je n’avais toujours pas compris quel était le sujet de base, et il a fallu que je lise le résumé proposé par Allociné pour enfin comprendre. Peut-être que si je m’étais renseigné avant sur le sujet (ou si j’étais arrivé à l’heure), sans doute aurais-je davantage accroché à l’ensemble ? En attendant, tout ce que je retiens de L’illusionniste, ce sont ses quelques personnages loufoques (les triplets asiatiques, le lapin carnivore, l’écossais alcoolique), ses quelques situations cocasses (qui font soit rire, soit à peine sourire), ainsi que ses fabuleux décors. Quant au reste, c’est tout simplement sans intérêt.
Non pas que ce soit l’absence de dialogues qui m’ait dérangé. Au contraire, les différents personnages arrivent à exprimer leurs émotions, sans l’aide de répliques (dans le cas contraire, ça aurait sans doute été inutile). Personnellement, j’avais déjà fait l’expérience avec Wall-E, et je m’en étais plutôt bien accommodé. Ce qui m’a vraiment ennuyé dans L’illusionniste, c’est qu’il n’y ait pas vraiment d’histoire (à part le fait que le héros soit en galère tout le long du film, ne serait-ce que pour trouver un simple boulot). En fait, j’avais la désagréable impression que le film mise surtout sur des situations comiques en tous genres, histoire de faire du remplissage (pourtant, le film ne dure que 1 h 20 en tout). Certains parleront de poésie, moi je parlerai surtout d’ennui profond, rythmé par plusieurs brefs coups d’œil à ma montre, en attendant que tout ça prenne fin une bonne fois pour toutes.
Vous l’aurez donc bien compris : ce (supposé) chef d’œuvre m’a laissé complètement indifférent. Néanmoins, je peux concevoir qu’il y en ait qui aiment ce genre de cinéma « à l’ancienne », où les images parlent à la place du son. Mais moi, je n’ai tout simplement pas été ému.