Je partais voir ce film avec les meilleures intentions du monde. Tout me faisait envie dans Life, du casting trois étoiles au pitch (vu et revu), en passant par les critiques américains encourageantes. J’y allais donc en voulant être surpris dans le bon sens. Eh bien, non ! J’ai eu beau cherché des qualités au film de Daniel Espinosa, j’en ai surtout retenu les défauts.
Si je serai moins virulent dans cet article que dans ma critique « à chaud » sur Facebook, mon avis est toujours le même. Si j’ai dû voir Life en VF, ce n’est pas ça qui a contribué à mon sentiment de déception. Certes, les dialogues ne sont pas bien fins, bien qu’ils ne soient qu’une adaptation/traduction des dialogues originaux. Donc, que j’aie vu le film en VF ou en VO, je pense que ça n’aurait rien changé à mon ressenti final. Ce qui rend le film mauvais, c’est son écriture.
Que l’intrigue soit du déjà-vu, pourquoi pas. Que divers genres cinématographiques soient mélangés, pourquoi pas. Que différentes thématiques soient abordés, pourquoi pas. Tant que cet ensemble est à la fois bien amené et écrit, ça peut fonctionner. Peu importe si le film en lui-même ressemble à d’autres films qui ont fait la même chose avant celui-ci, le plus important reste l’écriture à mon sens. Et celui de Daniel Espinosa « bénéficie » d’une écriture pauvre et cliché, qui aligne les facilités et les incohérences de manière impressionnante.
Le principe d’un film d’horreur est de jouer avec les émotions du spectateur, en le surprenant quand il s’y attend le moins. Ou justement quand il sait que quelque chose d’inévitable va arriver et qu’il ne peut rien y faire. Dans le cas de Life, on nous explique tout ce que les personnages s’apprêtent à faire. Et quand je dis tout, c’est tout ! Le sentiment de surprise est ainsi totalement absent, car on sait que tel personnage va mourir à tel moment. Ajoutons à ça des personnages antipathiques, dont le sort nous indiffère (à part un ou deux, qui ont droit à un développement psychologique minimal), et une scène copiée/collée – pour ne pas dire plagiée – sur la fin de Gravity. En passant, beaucoup parlent de Life comme étant l’héritier d’Alien… De la saga Alien, je n’ai vu que Prometheus (qui serait, selon beaucoup de fans, le moins bon épisode). Mais quand je repense à Prometheus et regarde Life, il n’y a pas photo : Prometheus est moins gentillet et plus osé que son homologue. Donc, dans tous les cas, Life est perdant selon moi.
L’autre argument de taille (en apparence) de Life était son casting. Avoir Jake Gyllenhaal et Ryan Reynolds en tête d’affiche était vraiment quelque chose ! Rebecca Ferguson était un argument plus secondaire, bien que je l’eusse appréciée dans La Fille du Train. Quant aux autres acteurs, je les ai vraiment découverts en regardant le film au cinéma. Et c’est là que l’hypocrisie hollywoodienne entre en jeu !
Prenez trois acteurs américains, un acteur britannique noir (Ariyon Bakare), une actrice russe (Olga Dihovichnaya) et un acteur japonais connu mondialement (Hiroyuki Sanada). Mélangez tout ça et vous obtiendrez les quotas que les studios américains tentent d’appliquer à leurs créations, histoire de montrer qu’ils sont ouverts à la diversité culturelle. Puis, quand vous écrivez votre scénario, vous faites en sorte d’éliminer les personnages « étrangers » en premier (ou presque), pour qu’il ne reste plus que les acteurs vedettes (hormis un qui disparaîtra très vite du film). Enfin, vous faites passer l’héroïne pour une grosse potiche, alors que vous aviez dit le contraire juste avant la concernant. Eh oui ! Life n’est non seulement pas original dans son intrigue initiale, mais il ne l’est pas plus dans son dénouement.
Du coup, que reste-t-il de positif au film de David Espinosa ? Sûrement pas sa bande originale, qui est très énervante par moments. Peut-être pas ses séquences dans l’espace, qui ressemblent finalement à celles de films similaires. Et il ne s’agit pas du casting, qui ne peut pas faire plus que ce qu’il a sous la main. Non, moi je sauve les trois éléments suivants :
- la scène d’ouverture, qui est filmée et mise en scène « en temps réel » ;
- le twist final, qui est à la fois surprenant et attendu ;
- la créature Calvin, que je trouve belle, élégante, majestueuse et carnassière dans ses mouvements et sa manière d’attaquer ses victimes.
Voilà, vous savez que je n’ai pas aimé Life dans son ensemble. C’est également possible que je sois passé à côté. Comme je vous l’ai dit plus haut, il faut que l’histoire et les personnages soient suffisamment développés pour que j’y trouve un véritable intérêt. Sauf que dans ce cas-ci, Life préfère la facilité à la complexité (excepté son retournement de situation final). Bref, c’est le premier navet cinématographique de l’année 2017 pour moi !
Ahah effectivement tu n’as pas du apprécié lol Les quotas j’avoue que c’est pénible surtout parce que ça se voit comme le nez au milieu de la figure 😮
J’ai bien aimé le twist surprenant et attendu lol
J’ai hâte qu’il sorte sur ZT du coup ahah
Mais tellement… Là ça m’a carrément sauté aux yeux et le film ne m’a même pas contredit à ce sujet ! J’avais vu les trois personnages en question et ai su qu’ils allaient y passer avant les deux héros.
Le twist inattendu c’est ce qu’i sauve le film en fin de compte ^^