Solweig a « choisi » un métier difficile : caissière. « Choisir », car depuis l’accident de ses parents, la jeune femme a dû raccrocher ses études pour trouver un boulot alimentaire, afin de s’occuper de son petit frère de dix ans. Subissant chaque jour les remarques désobligeantes de son responsable et des clients, elle trouve néanmoins refuge en écrivant ses mésaventures de caissière sur son blog. Un blog qui a poussé les caissières de la France entière à se rebeller contre le système qui les a réduites en esclaves…
Au rayon des « chroniques de vie », je demande Les Tribulations d’une Caissière, qui est peut-être l’un des plus beaux films français de cette année. Tour à tour, on rit, on est ému jusqu’aux larmes et émerveillé. Tout ça grâce à un très bon casting, à un bon scénario (hormis une histoire d’amour niaise et inutile) et à un sujet original en son genre.
En effet, on ne peut pas s’empêcher de ressentir de la compassion pour ces femmes, qui sont méprisées par la société. Quelque part, je pense que c’est en grande partie grâce à la talentueuse Déborah François, qui prouve qu’elle peut s’adapter à tous les genres de personnage, après sa remarquable performance de femme froide et vengeresse dans La Tourneuse de Pages. Ici, son rôle la rend attachante et on la soutient du début à la fin.
Les autres comédiens ne sont évidemment pas en reste et, même s’ils incarnent des personnages clichés (sans pour autant aller dans l’excès), ils réussissent à leur donner vie. Qu’on les aime (Elsa Zylberstein, Firmine Richard, Alice Belaïdi) ou les déteste (Jean-Luc Couchard), ils sont tous attachants à l’image de l’héroïne. Mention également à Marc Lavoine, excellent dans le rôle du PDG véreux.
On rit également beaucoup en regardant Les Tribulations d’une Caissière. Mais surtout, on a envie de pleurer à chaque instant, tant le film nous rappelle que ce métier n’est pas facile. En revanche, l’histoire d’amour tombe comme un cheveu dans la soupe, et les scènes du personnage de Nicolas Giraud sont un peu ridicules. De même que la fin du film, qui manque d’inspiration à mon goût.
Dans l’ensemble, Les Tribulations d’une Caissière est un très beau film que je vous conseille. Je ne sais pas s’il est réaliste, bien que je pense qu’il se rapproche assez de la réalité. À voir idéalement durant les fêtes de fin d’année !