Les Misérables était l’un des gros événements cinématographiques de ce début d’année 2013. Néanmoins, attention : ce film est une vraie comédie musicale.
Exit donc les dialogues et place au long clip vidéo de presque deux heures et demi, où les chansons s’enchaînent sans qu’il n’y ait d’entracte entre chaque numéro. Pour être franc, je m’y étais préparé et j’ai eu beau faire des efforts, la sauce n’a pas pris. Pire : Anne Hathaway m’a complètement laissé indifférent dans le rôle, pourtant troublant, de Fantine (en même temps, vu la durée durant laquelle elle apparaît…). Tandis que Hugh Jackman et Russell Crowe m’ont paru insupportables jusqu’au bout (de même que leur manie à finir leur performance en gueulant, telle Christina Aguilera époque Back to Basics).
La photographie est d’un amateurisme navrant, le scénario est bâclé (la faute aux chansons qui s’enchaînent trop vite) et, honnêtement, le chant ne fait pas le jeu d’acteur.
Mais bizarrement, le temps m’a paru défiler à une vitesse folle (même si ça tirait un peu en longueur vers la fin). Certains acteurs tirent leur épingle du jeu (Amanda Seyfried, l’excellent duo Helena Bonham Carter/Sacha Baron Cohen, Eddie Redmayne) et on retient également certaines séquences (les chansons d’Hathaway, celle de Redmayne et ses collègues, celle du couple Thénardier, ainsi que les scènes de bataille).
Bref, Les Misérables confirme bien mon opinion concernant Tom Hooper : son cinéma et moi faisons bien deux.