Si on ne sait pas tellement où Mélanie Laurent veut en venir ici, le fait est qu’elle s’en tire bien en tant que réalisatrice de Les Adoptés. Son film a beau être « étrange », il parvient tout de même à nous emporter dans sa poésie enchanteresse et dans sa douce drôlerie.
Tantôt on rit, grâce aux quelques répliques qui font mouche. Tantôt on rêve, quand ce sont la musique et les images qui prennent le dessus. Mais, quand il s’agit d’être ému, on a du mal en revanche.
J’ai bien aimé la partie sur Marine et sa belle histoire d’amour naissante, le film étant effectivement divisé en trois parties.
Les acteurs sont bons, sans être toutefois exceptionnels :
- Denis Ménochet et Marie Denarnaud en amoureux transis ;
- Audrey Lamy, Clémentine Célarié et le jeune Théodore Maquet-Foucher dans leurs rôles secondaires ;
- Mélanie Laurent, qui joue toujours aussi bien.
Le scénario peut parfois paraître brouillon, mais l’ensemble donne un résultat artistique sincère (quoiqu’un peu trop intellectuel dans sa manière d’être). Au final, le talent de Mélanie y est et nous, on voyage dans son monde.
Les Adoptés est, par conséquent, un joli ovni dans le cinéma français.