Après l’intriguant Mr. Nobody, le réalisateur belge Jaco Van Dormael nous propose la comédie satirique Le Tout Nouveau Testament, où il se joue du bon Dieu (qui n’est pas aussi bon que dans la croyance populaire) et de la religion en général.
Pour incarner le Seigneur en question, Benoît Poelvoorde est là et remplit le contrat à merveille ! En même temps, c’est un rôle qui ne pouvait qu’être incarné par lui, tant il colle au personnage du salopard sans vergogne. Les scènes avec lui m’ont d’ailleurs beaucoup fait rire, tant son personnage est détestable et que les ennuis dans lesquels il se fourre sont mérités.
À côté de ça, on décèle dans Le Tout Nouveau Testament de la poésie, inattendue de surcroît, à travers la petite fille et les six apôtres. On oscille donc, avec une certaine habilité, entre poésie et humour, ce qui fait que le tout est très éclectique. J’avoue avoir trouvé le temps long, durant ces passages-là, même si ces derniers recèlent d’un charme bienvenu. Au final, on ressort de la salle enchanté, tout en étant surpris par ce parti pris pour la mélancolie et la douceur, qui nous séduisent instantanément.
Jaco Van Dormael : un réalisateur à suivre assurément !