Case Départ s’était avéré être une agréable surprise, à mes yeux, et un bon bol d’air frais dans le paysage cinématographique français. Et Le Crocodile du Botswanga s’annonçait également comme tel. Honnêtement, c’est le cas.
On oscille habilement entre comédie absurde et comédie social, un peu comme le récent Jacky au Royaume des Filles. Bon, pour vous l’avouer, je l’ai déjà vu deux fois depuis mercredi : c’est vous dire à quel point ce film est devenu mon véritable coup de cœur de ce premier trimestre !
Par contre, il ne faut pas s’attendre à un scénario poussé, la comédie misant avant tout sur ses gags, politiquement incorrects pour la plupart. Entre la blague sur la famille Le Pen (qui sont ici des crocodiles), La Marseillaise façon gospel par Ibrahim Koma (j’étouffais de rire !), Fabrice Eboué qui parle allemand à sa « partenaire » et, surtout, Thomas Ngijol en dictateur imbu de lui-même, tyrannique, et qui, pourtant, montre clairement qu’il n’a rien dans la tronche (genre quand il sort des expressions toutes faites, auxquelles personne ne comprend rien, ou quand il fait mine de savoir parler allemand), on est très bien servi de ce côté-là.
Et tous les acteurs, sans exception, sont brillants : le duo Ngijol/Eboué (même si le second est un peu mis en retrait), Claudia Tagbo en Carla Bruni botswangonaise, Franck de la Personne en assistant lèche-botte du Président ou encore Issa Doumbia en soldat « maltraité » (la scène du phacochère est une autre perle comique, dans le genre).
Concernant le côté social du film, j’y ai reconnu certains aspects (actuels, hélas) de la France. Cependant, j’avoue avoir moins compris les références faites à l’Afrique (à part celle sur le sida).
Bref, j’espère vraiment que cette comédie rencontrera le succès qu’elle mérite, face aux monstres actuels du Box-Office, Les Inconnus et La Belle et la Bête !