J’ai (enfin) vu l’un des gros succès de l’année 2024, à savoir L’amour ouf de Gilles Lellouche. Je précise d’ailleurs qu’il s’agit de mon premier film de Lellouche en tant que réalisateur (je n’ai toujours pas vu Le Grand Bain, mais il figure dans ma watchlist). Je partais donc avec des attentes élevées et je dois vous dire que je n’ai pas été déçu.
Cependant — je commence par ce qui est le gros point noir du long-métrage, selon moi —, c’est la réalisation de Gilles Lellouche qui est parfois très premier degré et, donc, pas du tout subtile. Le générique d’ouverture donne ainsi le ton (pas nécessaire) : des effets de flammes qui dévoilent un cœur qui bat. Au moins, on sait qu’on va regarder une histoire d’amour fusionnelle. Merci, Gilles ! Il y a aussi (sans trop vous spoiler) le passage de la seconde éclipse scolaire : j’ai failli lever les yeux au ciel tellement c’était gros. Sans parler du moment où tantôt certains personnages dépriment, tandis que d’autres sont heureux. Plus cliché, tu meurs ! Après, je pense que le réalisateur a fait ce film avec beaucoup de sincérité, donc bon, je lui pardonne ce défaut.
Car sinon, L’amour ouf est une belle réussite cinématographique. L’histoire d’amour racontée à l’écran est effectivement très belle et intense. Dès que les deux personnages principaux, Clotaire et Jackie, se rencontrent, on croit d’emblée à leur coup de foudre et on espère que leur histoire va bien se terminer. (Cela dit, je ne m’attendais pas à une fin heureuse et, le cas échéant, je pense que le récit aurait encore plus gagné en puissance.) Les jeunes Mallory Wanecque et Malik Frikah sont épatants de justesse, et Lellouche parvient d’ailleurs à sublimer comme il se doit la première à l’écran. Tandis qu’il met bien en avant le beau regard du second. Dans les rôles versions adultes, Adèle Exarchopoulos et François Civil s’en sortent également magnifiquement bien.
De toute façon, j’ai trouvé le film très bien joué dans l’ensemble. Celui qui m’a le plus surpris est Vincent Lacoste, qui joue un personnage gentil au premier abord et qui deviendra cruel par la suite. Il y a d’ailleurs une scène entre lui et Adèle qui m’a vraiment choqué, dans le sens où elle est vraiment inattendue. Raphaël Quenard est également une belle découverte. Et quel plaisir de retrouver Alain Chabat ! En revanche, Jean-Pascal Zadi, que j’aime bien habituellement, montre les limites de son jeu d’acteur ici. Pour le coup, je trouve qu’il dénote, dans le sens négatif du terme, par rapport à ses collègues.
Pour ce qui est de la durée (2 h 40), je trouve qu’elle ne se fait pas du tout ressentir un seul instant. Une fois que le long-métrage démarre, on ne voit absolument pas le temps passer. Il se passe d’ailleurs tellement de choses qu’on ne s’ennuie pas. Il y a juste un moment où je suis « sorti » du film — quand Clotaire et Jackie se perdent de vue —, même si l’histoire regagne en intérêt par la suite.
En résumé, L’amour ouf mérite son succès à la fois critique et public. Si vous êtes friands de romances « tragiques » de ce genre, vous ne pourrez qu’apprécier le long-métrage signé Gilles Lellouche.
Et vous, avez-vous vu L’amour ouf ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en commentaire !