Je peux vous dire qu’en sortant de la séance de La Tête Haute, j’étais chamboulé… dans tous les sens du terme !
C’est un film fort et poignant, qui donnera à votre cœur l’impression d’avoir fait les montagnes russes. Car, en deux heures, il s’en passe des choses et il en arrive beaucoup au « héros » ! Anti-héros auquel on s’attache sans plus tarder, même lorsque la réalisatrice nous montre ses mauvais côtés. Mais il est surtout attachant, dans le sens où, même s’il démontre toute la volonté du monde pour sortir de sa délinquance, on n’y croit pas vraiment (bien qu’on ait envie qu’il se produise le contraire).
On s’attache également à ses parents de substitution, qui sont Catherine Deneuve et Benoît Magimel. Et c’est d’ailleurs assez « drôle » de voir que Magimel est, en quelque sorte, la version « ancienne » du personnage de Rod Paradot. Au contraire, on a tendance à détester la mère, incarnée par Sara Forestier, tant elle est irresponsable et immature (alors qu’elle semble vraiment aimer son fils). Rien que pour ça, si le film avait été en compétition en Cannes, il aurait amplement mérité un prix d’interprétation pour l’ensemble des acteurs. Que dire d’autre, si ce n’est la mise en scène, qui est nerveuse (et va bien, de ce fait, avec un drame social comme celui-là), et le fait que j’aie beaucoup pensé à Polisse de Maïwenn, en regardant La Tête Haute.
L’un des meilleurs films de cette 68ème édition, assurément !