Je commence donc officiellement mon année cinématographique 2017 avec La La Land. Si vous n’avez pas entendu parler de ce film au cours de ces dernières semaines, c’est que vous devez vivre dans une grotte. Honnêtement, je crois que c’est impossible de passer à côté du deuxième long-métrage de Damien Chazelle. Ce dernier avait déjà réussi à se forger une belle réputation avec le très bon Whiplash et, grâce à La La Land, le réalisateur canadien fera bientôt partie de ceux sur lesquels on pourra compter à l’avenir. Alors, est-ce que La La Land a été survendu ou mérite-t-il sa notoriété ?
Pour être honnête, durant une bonne partie du film, je pensais que le matraquage publicitaire était exagéré (comme toujours, dans ce cas de figure). Pourtant, une fois sorti de la salle, j’ai réalisé à quel point j’avais adoré La La Land. Car, quoiqu’on puisse en dire, c’est sacrément bien foutu. Que ce soit la mise en scène, la photographie, le jeu d’acteur ou la bande originale (pour laquelle j’ai craquée), j’oserais dire que tout est techniquement parfait. J’émettrai un léger bémol concernant le scénario, mais j’y reviendrai plus tard. En tout cas, on ne nous a pas menti sur la marchandise. Après, je ne considère pas (encore ?) La La Land comme la réussite cinématographique de 2017. C’est même trop tôt pour ça, à mon sens. On verra donc bien en fin d’année !…
Est-ce un film parfait dans l’ensemble ? Non, notamment à cause du scénario. Je n’irai pas par quatre chemins : je l’ai trouvé assez niais et facile. Et je pense que, rien qu’en voyant la bande-annonce, on s’attend aux trois-quarts de l’histoire. Sauf à la fin, qui est un peu « inattendu », il faut l’admettre. Une fin qui, d’ailleurs, semble ne pas plaire à tout le monde. Pour ma part, elle m’apparaît comme étant « douce-amère » : elle tombe finalement sous le sens. La conclusion musicale est également agréable à regarder, l’idée du « et si ? » étant mise en scène de manière originale.
En outre, ce que j’ai beaucoup apprécié dans La La Land, c’est qu’il ne se prend pas au sérieux et est, de ce fait, décomplexé. Je crois même que, à travers l’hommage que Chazelle rend aux genres que sont la comédie musicale et au cinéma hollywoodien dans sa globalité, il se moque justement des comédies musicales en question. La mise en scène est donc – selon moi – excessivement et volontairement « ridicule ». Ajoutons à ça l’ambiance cynique qui plane sur l’ensemble et nous obtenons des scènes ou répliques drôles. En passant, la scène du photoshoot du groupe de Sebastian m’a fait mourir de rire. Donc, oui, La La Land est un film volontairement drôle sur certains aspects, ce qui lui ajoute davantage de fraîcheur.
Je ne peux pas évidemment pas parler de La La Land sans mentionner ses deux têtes d’affiche, Emma Stone et Ryan Gosling. Chacun est habité par son personnage et, même si j’aurais été curieux de voir Emma Watson et Miles Teller à l’œuvre (Damien Chazelle avait pensé à eux, au départ). Emma Stone est pimpante à souhait, tandis que Ryan Gosling a vraiment ce truc en plus. Tous deux forment un joli couple, dont l’alchimie était déjà visible dans la comédie romantique Crazy, Stupid, Love, sortie en 2011. On s’attache à eux et on se sent ainsi proche de leurs personnages respectifs, de par les galères qu’ils traversent et qui leur font péter un boulon, à un moment donné.
Enfin, la bande originale est sublime en tout point. En voyant les chansons mises en scène à l’écran, j’avais envie d’aller rejoindre les personnages pour chanter et danser avec eux. J’ai mes coups de cœur personnels (comme tout le monde), mais dans l’ensemble, les numéros musicaux sont réussis. Il y a juste la séquence du planétarium que j’ai trouvée sans intérêt. J’ai senti là que Damien Chazelle suivait plus son délire personnel qu’autre chose. Cela dit, j’ai également eu l’impression que le réalisateur voulait réaliser un rêve de gosse, à travers son long-métrage. Ça peut être gênant par moments, mais dans mon cas, c’est bien passé.
Pour conclure, La La Land est une belle réussite, par laquelle je débute bien l’année 2017 en termes de cinéma.