Un film de genre français, ce n’est pas tous les jours qu’il y en a un à l’affiche. Un film fantastique français, encore moins. Et après avoir vu La Dernière Vie de Simon de Léo Karmann, je ne peux qu’aller dans le sens des critiques sur ce film : le cinéma de genre français a un avenir radieux. Il faut juste lui laisser la chance de fleurir davantage. En plus, les effets spéciaux sont vraiment réussis et n’ont pas à rougir face aux grosses machines hollywoodiennes (qui peuvent être ratées à ce niveau-là).
Si je devais résumer La Dernière Vie de Simon en un mot, ce serait celui-là : mignon. Dès le début, c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit et c’est aussi celui qui m’est resté. L’adjectif « mélancolique » est arrivé juste derrière cependant, à cause du tournant inattendu que prend le scénario dans son premier acte. Au passage, j’avais lu quelques avis positifs sur ce long-métrage et lu le synopsis d’Allociné (qui, pour une fois, révèle simplement le concept de l’histoire). Je n’avais même pas du tout regardé la bande-annonce et, une fois que je l’ai regardée après ma séance, je ne regrette pas d’être allé au cinéma les yeux fermés. Cependant, le scénario est assez prévisible dans l’ensemble, mais pas moins palpitant pour autant.
J’ai ainsi trouvé intéressant le fait d’aborder l’origine des pouvoirs de Simon, tout en laissant une part de mystère autour de cette question. En effet, je ne pense pas que le but du réalisateur était de construire une future saga à partir d’un potentiel premier volet, mais il a tout de même voulu donner à Simon une histoire et une personnalité propres (ce qui est appréciable). Il en est de même pour les personnages de Madeleine, de Thomas et des parents. Autour d’eux, il a greffé un récit plein de rebondissements et une romance (qui était inévitable, vu que les personnages principaux sont des adolescents). Moi qui suis friand de tout cela, ça m’a fait davantage apprécier cette œuvre cinématographique à sa juste valeur.
Au niveau du casting, Benjamin Voisin (Simon) et Martin Karmann (Thomas) sont très convaincants. Pour moi, ils ont beaucoup de présence à l’écran et ils iront loin en tant qu’acteurs. Les jeunes acteurs (Albert Geffrier, Vicki Andren et Simon Susset), qui jouent les trois personnages quand ils sont enfants, s’en sortent très bien aussi. Au contraire, Camille Claris m’a agacé dans son interprétation de Madeleine adolescente. Selon moi, elle en faisait souvent des caisses pour pas grand-chose. Mais comme c’est la première fois que je la voyais à l’écran, je ne veux pas la condamner d’emblée. J’attends de la voir dans d’autres rôles, pour voir si c’est vraiment une question de talent ou une question de rôle mal écrit.
Pour conclure, La Dernière Vie de Simon est une jolie réussite au rayon du cinéma de genre français. Je ne peux que vous conseiller de le regarder, surtout qu’il passera (malheureusement) inaperçu dans les salles de cinéma et en DVD. Ce qui est dommage, dans un sens.