On commence la rentrée avec la comédie dramatique de Catherine Corsini, La Belle Saison.
Si j’ai été séduit par la bande-annonce, j’étais assez perplexe au début du film, dans le sens où l’histoire se met lentement en place. Et puis, je trouvais l’actrice Izïa Higelin « fade », en comparaison de sa brillante performance dans Samba. J’ai également fait une fixette sur son (sur)poids, et ce, pendant tout le film, mais passons. Mais à partir du moment où son personnage débarque à Paris, l’histoire démarre enfin, tandis que le contexte de l’époque se met progressivement en place (même si on en avait déjà un aperçu, durant les quinze premières minutes).
On fait ainsi la connaissance de la délurée Carole, campée par une Cécile de France plus vraie que jamais, qui s’affirme face à la timide mais courageuse Delphine (jouée par Higelin, qui s’avère finalement être toute en retenue, tout en conservant cette force qui anime les rôles qu’elle a incarnées, jusque-là). À elles deux, elles font de cette histoire un ensemble universel : d’un côté, il y a le combat féministe pour obtenir les mêmes droits que les hommes ; de l’autre, il y a cette histoire d’Amour fusionnelle entre ces deux femmes qui ont tout en commun, mais que tout oppose. Le film revête ainsi d’une force incroyable, où chacun se reconnaîtra aisément, qu’on soit femme… ou homme. Il y a aussi l’excellente Noémie Lvosky, en mère « de la vieille école ».
Donc, au final, si je craignais une histoire survolée, je me suis retrouvé séduit par ce film qui scintille d’humour et de vérité.