Après les films d’animation (il reste cependant encore Tarzan et La Grande Aventure Légo), les blockbusters de l’hiver débarquent. Et on va s’intéresser au côté français du divertissement, puisque la nouvelle adaptation de La Belle et la Bête vient tout juste de sortir. Et je dois vous dire que j’ai été assez déçu par cette version-là, peut-être parce que j’en attendais beaucoup (trop ?).
Disons que j’ai vraiment eu du mal à rentrer dans l’histoire. J’ai vraiment commencé à accrocher au moment Belle s’enfuit de chez elle, pour s' »offrir » à la Bête en tant qu’otage. À partir de là, le film gagne en intérêt, même si des défauts subsistent.
À commencer par la relation qui unit les deux personnages principaux. Si j’ai été, comme beaucoup de monde sans doute, émerveillé et touché par leur histoire d’amour, j’ai cependant trouvé que l’héroïne s’éprenait beaucoup trop vite de son bourreau (le premier instant, elle est répugnée et juste après, elle est charmée… heu, ouais !).
Et, surtout, je regrette le grand manque de scènes d’action ! Certes, La Belle et la Bête est avant tout une romance, mais pour un blockbuster de ce genre, plus d’action n’aurait pas été de trop ! Enfin, je ne considère pas cela comme un véritable défaut, mais j’ai eu parfois du mal avec le jeu d’actrice de Léa Seydoux.
Si cette dernière m’avait clairement bluffé dans La Vie d’Adèle, de par le naturel qu’elle dégageait à travers le personnage d’Emma, elle m’est apparue ici comme trop « théâtralisée » à certains moments. Après, il est vrai que le personnage de Belle est assez « nunuche » dans sa façon d’être, donc bon, est-ce de sa faute ? Néanmoins, j’ai beaucoup apprécié le fait qu’elle ait su donner à son rôle un côté moderne, un côté « femme forte, courageuse et indépendante ». J’ai également aimé l’ensemble des acteurs : Vincent Cassel (dans un rôle qui lui sied bien), Audrey Lamy et Sara Gireaudau (qui m’ont beaucoup fait rire), Jonathan Demurger, Nicolas Gob et Louka Meliava (qui jouent respectivement les trois frères de Belle).
Les décors sont vraiment beaux, on a l’impression qu’ils sont réels (sachant que les acteurs ont tourné devant un fond vert, la plupart du temps). Les effets spéciaux sont réussis (le cinéma français, voire européen, n’a donc pas à rougir de honte, face au cinéma américain). Pour terminer, deux choses m’ont plu : les étranges petites créatures qui peuplent le château et les rêves que fait Belle.
En résumé, je dirais que le film n’a pas comblé toutes mes attentes. Et qu’il s’adresse davantage à un public adulte, selon moi (même si j’ai été assez étonné de voir beaucoup d’enfants dans la salle). Mais que, malgré ce détail (important), cette adaptation oscille habilement entre la version de Jean Cocteau et celle de Disney.