[CINÉMA] Juror #2

Je vous l’avoue, je connais peu la filmographie de Clint Eastwood. J’ai vu quelques-unes de ses réalisations récentes — il me manque Million Dollar Baby, Gran Torino et Invictus. Certaines m’ont beaucoup plu (American Sniper et J. Edgar), d’autres m’ont passablement diverti (Au-delà) et puis il y a eu les déceptions (L’Échange). En d’autres mots, je ne vais pas me précipiter au cinéma pour aller voir ses œuvres. Néanmoins, Juré n° 2 me faisait envie pour le casting (Nicholas Hoult en tête) et son intrigue pour le moins curieuse (un homme qui se retrouve au banc des jurés, alors qu’il pourrait être le vrai coupable d’une affaire sordide). Une intrigue convaincante, oui ou non ?

En un mot : oui ! Juror #2 est un film bien ficelé avec de nombreux rebondissements qui nous tiennent en haleine jusqu’à la fin. On se demande ainsi si le personnage de Justin Kemp (Nicholas Hoult) va parvenir à se tirer d’affaire tout en ne faisant pas condamner James Michael Sythe (Gabriel Basso), que tout désigne comme le coupable idéal. On se demande aussi s’il va parvenir à duper les autres jurés, ainsi que le défenseur public (Chris Messina) et, surtout, la procureure (Toni Collette). On ne voit d’ailleurs pas du tout venir la fin, qui laisse libre court à l’interprétation du spectateur. Clint Eastwood a su donc écrire un scénario habile sur tous les plans.

La prestation des acteurs est également à souligner, tant chacun donne corps et âme à son rôle. Nicholas Hoult incarne à merveille ce jeune homme parfait en apparence (même si on sent dès le départ qu’il n’est pas tout à fait net), dont les failles sont progressivement révélées à l’écran. Toni Collette est géniale en procureure qu’on pense d’abord être arriviste et sans morale aucune, avant de découvrir qu’elle a une véritable éthique. Enfin, Gabriel Basso est convaincant dans le rôle du coupable parfait et Zoey Deutch dans l’épouse aimante de Hoult à l’écran.

Pour finir, il est intrigant de découvrir les coulisses d’un procès médiatisé de ce genre, ainsi que le fonctionnement du système judiciaire américain (avec, certes, quelques facilités scénaristiques pour les besoins de l’intrigue). Ça contribue, une fois de plus, à l’intérêt que suscite le film de manière générale. On s’amuse ainsi à voir cette affaire être décortiquée aussi bien par les jurés que par la procureure.

En conclusion, Clint E astwood signe un thriller judiciaire haletant de bout en bout. Je ne sais pas si Juror #2 sera son dernier film, mais je suis impressionné de voir ce qu’il est encore capable de proposer au public du haut de ses 94 ans. En tout cas, s’il s’agit de son ultime long-métrage, il réalise une belle fin de carrière.

Et vous, avez-vous vu Juré n° 2? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me donner votre avis dans les commentaires !

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