J’attendais de voir le nouveau film de Woody Allen avec une certaine frénésie !… Et le voici, L’Homme Irrationnel, ou encore un personnage allenien pessimiste dans toute sa splendeur !
Rien de nouveau, me direz-vous ? Eh bien, cela va vous étonner (moi-même, je l’ai été), mais le réalisateur new-yorkais a décidé de prendre quelques risques, par rapport au reste de sa filmographie. En effet, si le « héros » est une nouvelle retranscription d’Allen sur grand écran (à savoir un homme qui doute et n’attend plus rien de la vie) et que le scénario commence comme n’importe quel scénario « à la Allen », l’ensemble évolue finalement de manière inattendue.
Dans le sens où le film lorgne très vite vers les genres du « thriller » et du policier, à la manière de Match Point. Mais là où le protagoniste de ce dernier agissait pour son propre compte, celui de Irrational Man le fait pour autrui et, en même temps, pour trouver un sens à sa vie. Ainsi, Woody Allen s’engage dans une réflexion inédite assez intéressante : d’un côté, on comprend le geste de cet homme, qui cherche à la fois à changer le monde et à exister, et, de l’autre, on ne peut que constater sa folie. Allen nous surprend donc, et ce, dans le bon sens du terme. Ajoutons à cette histoire riche un duo d’acteurs plein de charme, qui porte le film à bout de bras.
Woody ne finira donc jamais de me séduire (et de me surprendre) !