[CINÉMA] Instacinés – Novembre 2024

Bonjour à toutes et à tous ! Voici mes mini critiques des films que j’ai vus au mois de novembre 2024 et que j’ai également publiées sur Instagram.

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Lee Miller : 7/10

Ce biopic sur Lee Miller est à ranger à côté de celui sur Nicholas Winton (« Une Vie »). En effet, le film réalisé par Ellen Kuras est académique dans le fond comme dans la forme. On devine ainsi la réplique de tel personnage ou ce qui va se passer dans la scène suivante. « Lee Miller » a donc surtout une visée informative qui, selon moi, est nécessaire. Ce long-métrage rend ainsi hommage à l’une des plus grandes reporters de guerre de notre temps, à travers l’important travail photographique qu’elle a fait sur la Seconde Guerre mondiale. De plus, cette œuvre nous permet de découvrir une femme en avance sur son temps, avec ses forces et ses failles. Enfin, Kate Winslet livre, comme à son habitude, une performance grandiose. Bref, rien que pour ça, il faut voir « Lee Miller ».

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Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau : 8,5/10

Un magnifique film d’animation muet signé Gints Zilbalodis. C’est beau, tendre et poétique, et on se laisse d’emblée porté par les images, la musique et ces animaux qu’on suit pendant 1 h 25. De plus, on a droit à une morale écologique bien amenée dans le scénario. Quant aux graphismes, ils sont bluffants de réalisme (surtout les scènes sous l’eau). Bref, je vous recommande d’aller voir cette merveille cinématographique !

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Mylène Farmer « Nevermore, le film »

Jeudi soir, je suis allé applaudir Mylène Farmer au cinéma. En effet, la célèbre chanteuse proposait sur grand écran le film de sa dernière tournée événement, « Nevermore ». Film qui a été tourné à Lyon, les 23 et 24 juin 2023 (j’y étais lors de la seconde date !). L’occasion pour moi de redécouvrir ce concert grandiose, notamment plein de détails qui m’avaient échappé la première fois.
Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé. J’ai ainsi replongé avec délice dans l’univers sombre et gothique de Mylène. Devant un décor qui rappelle à la fois une église et un cimetière, elle réinterprète ses plus grands succès, ainsi que cinq titres issus de son dernier album « L’Emprise ». Entourée de ses danseurs, elle offre à son fidèle public une mise en scène soignée et dynamique, sublimée par des chorégraphies millimétrées
Si certains tableaux m’ont beaucoup plu – l’ouverture sur « Du Temps », « À Tout Jamais », « Optimistique-Moi » et « Rallumer les étoiles » -, d’autres m’ont ennuyé – l’intro qui est beaucoup trop longue et les interludes qui, selon moi, ralentissaient le rythme du concert. De ce côté-là, j’avoue avoir préféré « 2019 », que j’ai trouvé plus efficace dans son rythme. Néanmoins, contrairement à ce dernier, j’ai préféré l’attitude de Mylène dans « Nevermore », car elle y est plus joyeuse et plus solaire.
Ce nouveau film nous prouve donc encore que Mylène Farmer est la seule artiste française à nous proposer des shows à l’américaine d’une telle ampleur. Je n’ai qu’une chose à dire : bravo, Mylène !

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The Substance : 9/10

Pour la petite histoire, YouTube m’avait recommandé une vidéo qui spoilait tout le film. Ma curiosité étant plus forte que tout, j’avais tout regardé. Je connaissais donc l’histoire avant même d’avoir vu le long-métrage signé Coralie Fargeat… Et ça m’a encore plus donné envie d’aller voir « The Substance ».
Honnêtement, selon moi, c’est loin d’être un one-shot. À peine je suis sorti de la salle que j’en redemandais ! On tient clairement là l’un des films de 2024, voire LE chef-d’œuvre de cette année. Tout y est parfait : le scénario qui dévoile crescendo la folie de son héroïne, le montage qui appuie bien le message anti-patriarcal voulu par Fargeat, la bande originale, la mise en scène, la photographie… Absolument TOUT ! Sans oublier la performance grandiose de Demi Moore — si elle n’a pas l’Oscar pour ce rôle, je ne comprendrai pas ! —, celle de Margaret Qualley qui n’est pas en reste et de Dennis Quaid qui incarne les salopards misogynes à merveille. Le seul élément qui m’a manqué est l’absence de point de vue féminin à l’écran, avec un ou deux personnages pour appuyer ou contrebalancer la course vers la jeunesse éternelle d’Elisabeth/Sue.
À part ça, je trouve que « The Substance » montre bien qu’à force de vivre à travers le regard des autres, on finit par se faire du mal à soi-même. Et que les hommes tout comme le public peuvent détruire le peu d’estime de soi qui reste aux femmes de plus de 50 ans dans l’univers impitoyable d’Hollywood.
En un mot : foncez !

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Here : les plus belles années de notre vie : 6,5/10

En voyant la scène d’introduction du film, je ne comprenais pas trop où Robert Zemeckis voulait en venir. Et j’avoue que le montage, même s’il est bien fait, est un peu « brouillon », car j’ai eu du mal à m’y retrouver entre les différentes époques. Cependant, le concept tient la route et on reconnaît bien là la patte de Zemeckis. « Here » n’est donc pas le film de l’année, selon moi. Mais c’est le genre de long-métrage parfait pour l’hiver, qui se laisse regarder au chaud, blotti dans un plaid sur son canapé.

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Anora : 6,5/10

Pour moi, la Palme d’or n’est pas méritée pour « Anora » de Sean Baker. Même si j’ai aimé la course-poursuite dans tout New York et la dynamique entre Anora et les Arméniens, j’ai eu du mal avec le reste. Surtout avec l’héroïne. Je trouve qu’elle n’est pas à plaindre, malgré le métier qu’elle fait. Le réalisateur veut nous faire croire que « les escortes sont les ouvrières et ouvriers du XXIe siècle », sauf que non. Et c’est de l’irrespect total envers ces dernières et ces derniers, car ici, on a l’impression qu’Anora a choisi cette situation par facilité (« Anora, par amour des sous », ahaha !). Même si, quand elle se marie avec Vanya, on n’aimerait pas se retrouver à sa place non plus. La fin, quant à elle, ne m’a pas rendu ce personnage plus sympathique. Malgré l’excellente performance de Mikey Madison. Bref, « Anora » de Sean Baker vaut surtout le coup d’œil pour son deuxième acte.

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Juré nº 2 : 7/10

Si le dernier film signé Clint Eastwood bénéficie d’un scénario haletant, on se doute néanmoins de la fin dès le départ. On a donc un peu de mal à avoir de l’empathie pour le personnage de Nicholas Hoult, qui livre par ailleurs une bonne performance. Mais il est intéressant de suivre son dilemme moral intérieur à l’écran de la première à la dernière minute. Dans l’ensemble, c’est un bon thriller policier.

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Le Robot Sauvage : 9,5/10

J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’intrigue au début, mais plus je regardais le film, plus j’étais ému. J’avais même envie de pleurer à la fin ! « Le Robot Sauvage » offre ainsi un magnifique message, plus que nécessaire à l’heure actuelle, sur ce qu’est de vivre ensemble et de faire autre chose que ce pour quoi on a été programmé dans la vie. De plus, les graphismes mêlant 2D et 3D sont à couper le souffle et signent, à l’instar de « Le Chat Potté 2 », le vrai renouvellement du cinéma d’animation selon moi. Enfin, le doublage est réussi (mention à Sara Martins qui interprète le personnage de Roz). Bref, c’est une pépite que je vous recommande vivement.

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