[CINÉMA] Instacinés – Mars 2024

Bonjour à toutes et à tous ! Voici mes mini critiques des films que j’ai vus au mois de mars 2024 et que j’ai également publiées sur Instagram.

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Easy Girl : 7/10

Après « Tout sauf toi », j’ai décidé de donner une seconde chance aux films de Will Gluck que j’avais détestés. Je commence par « Easy Girl », rôle qui a vraiment révélé Emma Stone au grand public (avant « The Amazing Spider-Man »). Et cette fois, je suis vraiment rentré dans l’histoire. Bon, je n’ai pas forcément aimé le jeu d’acteur de manière générale (aussi parce que ce sont les personnages qui veulent ça) et le point de départ de l’intrigue est vraiment saugrenu. En revanche, j’ai vraiment aimé le fait que le réalisateur dénonce le slut-shaming que subit Olive (l’héroïne) sous fond d’humour à travers ce pamphlet féministe où cette dernière va se défendre avec SA voix, tout en se moquant de l’hypocrisie de l’Amérique puritaine. Dans le rôle principal, Emma Stone brille et le film repose clairement sur elle — elle était destinée à la carrière qu’on lui connaît aujourd’hui. J’ai bien aimé également la performance de Penn Badgley, de Dan Byrd et d’Amanda Bynes. « Easy Girl » est donc une bonne comédie adolescente qui résonne encore à l’heure actuelle, et ce, avec intelligence et finesse.

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Dune : Deuxième Partie : 7,5/10

Une suite supérieure à son prédécesseur et de loin ! Cette fois, le rythme est bien plus soutenu, et le film ne se concentre pas uniquement sur Paul et les Atréides. Par ailleurs, Timothée Chalamet s’approprie enfin son rôle et fait même preuve d’un véritable charisme au fur et à mesure que son personnage évolue. Zendaya s’en sort également avec les honneurs et son duo avec Chalamet fonctionne bien (même si leur relation ne m’a pas fait assez rêver). Quant aux nouveaux venus au casting (Austin Butler, Florence Pugh et Léa Seydoux), ils tirent clairement leur épingle du jeu. Enfin, côté visuel, Denis Villeneuve propose des idées intéressantes, comme le passage en noir et blanc chez les Harkonnen. Le réalisateur canadien signe ainsi une fresque épique dont la fin annonce un troisième volet tout aussi explosif que celui-ci.

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Dune (1984) : 7/10

Après avoir vu la version de Denis Villeneuve, j’ai voulu découvrir celle de David Lynch, adulée par les uns, conspuée par les autres. Et moi, qu’est-ce que j’en ai pensé ? Eh bien, elle n’a pas à rougir face à sa descendante. Même si les effets spéciaux laissent à désirer — on est en 1984, donc à l’époque, c’était révolutionnaire —, le reste tient bien la route. Le scénario est plus compréhensible et j’ai bien aimé entendre les pensées des personnages. Et si la première partie est plus fluide que celle de la nouvelle version — on va rapidement droit au but tout en comprenant le contexte politique de l’histoire —, la seconde est un peu bâclée à mon sens. Pour ça, je pense que le film aurait dû durer 3 h. Quant au casting, je l’ai trouvé très bien (ma préférence allant à Sting, Kenneth McMillian et Paul L. Smith, qui incarnent la famille Harkonnen, ainsi qu’à Alicia Witt, qui joue Alia Atréides). Pour conclure, je me suis régalé devant cette monture de « Dune » que je reverrai avec plaisir.

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Le Royaume des Abysses : 6,5/10

J’ai eu l’impression d’être sous LSD en regardant ce film. L’animation est magnifique, je n’ai clairement rien à redire dessus. Le mélange des styles est osé et fait du bien dans une époque où le genre est désormais en trois dimensions aseptisées. Mais c’est beaucoup trop. Le réalisateur a voulu en mettre plein la vue au public, sauf qu’au bout d’un moment, tout ce spectacle devient indigeste. Puis bon, dès le changement de ton visuel, on voit venir le twist final à des kilomètres. Et même si la morale finale est belle, j’ai envie de dire : « Tout ça pour ça ? N’y avait-il pas une manière moins bordélique et plus directe de décrire le cheminement intérieur de l’héroïne ? » Quant à l’histoire en elle-même, je l’ai trouvée beaucoup trop triste et glauque. Vous allez me dire que le cinéma d’animation n’est pas forcément « tout beau, tout rose ». Certes. Mais là, j’ai eu envie de pleurer du début à la fin. Dès le départ, on sent que cette petite fille va mal et se sent seul (et son père ne l’aide pas du tout). Franchement, je ne montrerais pas ce film à des enfants de moins de 12 ans (il y a des effets et des personnages qui font vraiment peur). En conclusion, on peut vouloir réinventer les codes de l’animation sans pour autant aller dans l’excès. En d’autres mots, avant de regarder ce long-métrage, mettez-vous dans les meilleures conditions, car sinon, ça va piquer !

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Le Royaume de Kensuké : 7,5/10

Une belle histoire émouvante sous fond d’écologie et de parcours initiatique, en 2D qui plus est ! Ça fait du bien du voir des films d’animation comme celui-ci de temps en temps !

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Astérix : le secret de la potion magique : 6,5/10

Si j’avais préféré ce deuxième volet au « Domaine des Dieux » à l’époque, cette fois c’est le contraire. Pour moi, « Le Secret de la Potion Magique » est un « one-shot » : une fois qu’on l’a vu, la surprise et l’enchantement disparaissent au second visionnage. Je retiens tout de même le message féministe, qui est bienvenu.

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Irish Wish : 7/10

Ok, c’est super kitch, cliché et prévisible, et clairement, c’est un téléfilm du dimanche après-midi. Mais c’est tellement mignon et les paysages de l’Irlande sont magnifiques. Et puis, ça fait beaucoup de bien de revoir Lindsay Lohan à l’écran comme à l’époque. Son duo avec le charmant Ef Speleers fonctionne d’ailleurs à merveille. Pour moi, « Irish Wish » est une bonne comédie romantique.

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Scandaleusement vôtre : 6,5/10

Cette comédie british est surtout originale pour son intrigue (la première enquête résolue par une agente de la police). Et si j’ai beaucoup aimé le jeu d’actrice de Jessie Buckley, ainsi que la capacité de Thea Sharrock (la réalisatrice) à nous faire passer du rire aux larmes en un clin d’œil, je trouve néanmoins que le film perd en saveur à partir du moment où on apprend (trop rapidement) qui signe ces fameuses lettres. Quant au message féministe, s’il est bienvenu, encore une fois on le voit venir sans subtilité dès le départ. Bref, je m’attendais à mieux.

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Heureux Gagnants : 7,5/10

La bande-annonce annonçait déjà une comédie cynique et déjantée dans l’esprit, et elle ne nous a absolument pas trompés sur la marchandise ! Pour le moment, « Heureux Gagnants » est le meilleur film français sorti en 2024 que j’ai pu voir (l’année n’est pas finie, je sais). Si vous aimez l’humour noir, vous serez clairement servis ! De plus, le casting est excellent, de même que les dialogues et la mise en scène sont loufoques et regorgent d’originalité. Un long-métrage que je vous conseille fortement !

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Bis Repetita : 7,5/10

Cela faisait un bail que je n’avais pas vu Louise Bourgoin sur grand écran — la dernière fois, c’était dans « L’Amour dure trois ans ». Et quel plaisir de la retrouver dans un rôle sur mesure ! Ici, elle joue une professeure de latin désabusée par son métier et qui, par un concours de circonstances, va entreprendre un voyage en Italie avec ses élèves et un jeune doctorant latiniste prêt à révolutionner le monde de l’enseignement. « Bis Repetita » d’Émilie Noblet est ainsi une excellente comédie bien écrite aux facilités scénaristiques évidentes, certes, mais à l’humour efficace. Et le duo Louise Bourgoin/Xavier Lacaille fonctionne à merveille ! De quoi se vider la tête et passer un bon moment !

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