[CINÉMA] Instacinés – Mars 2022

Bonjour à toutes et à tous ! Voici mes mini critiques des films et séries que j’ai vus au mois de mars 2022 et que j’ai également publiées sur Instagram.

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Project Gemini : 4,5/10

J’allais disserter sur le fait que ce film est moyen. Qu’il use de tous les poncifs scénaristiques tout droit sortis du cinéma science-fictionnel made in USA. Que la complexité du personnage principal soit intéressante (il a foi en la science et délaisse tout le reste, y compris sa femme). Que les acteurs jouent mal et que la psychologie de leurs personnages n’est pas assez développée. Que les effets spéciaux et les décors sont cheaps vus comme ça, mais que ce n’est pas ça qui rend le film moyen. Que le twist final arrive un peu comme un cheveu dans la soupe (la faute à un scénario trop fouillis qui passe du coq à l’âne, sans crier gare). Jusqu’à ce que je découvre dans le générique de fin que je viens de regarder un film russe doublé en anglais pour les besoins du marché international. Du coup, je comprends non seulement pourquoi la direction d’acteurs est si cringe, mais aussi surtout pourquoi j’ai cette désagréable impression de ne pas avoir vu le bon film. Du coup, mon avis s’arrêtera là.

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Belfast : 9,5/10

À travers les yeux innocents d’un enfant qui doit grandir trop vite, on oscille entre les rires que nous procurent les moments de joie et d’insouciance de ce quartier plein de vie, et les larmes et la peur causés par les traces indélébiles laissées par la guerre civile. Personnellement, le récit intime et puissant de Kenneth Branagh m’a touché en plein cœur. Tellement que je pleure encore après mon visionnage de « Belfast ». Et tout ce que je pourrai dire sur ce chef d’œuvre ne décrira jamais assez à quel point je l’ai aimé. Bref, allez le voir sans plus tarder.

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Pokémon : les secrets de la jungle

Même s’il très inspiré des histoires de « Tarzan » et de « Princesse Mononoké », ce film « Pokémon » est hyper prenant. En effet, dans « Les secrets de la jungle », on découvre de nouveaux personnages intrigants qui sont bien écrits et auxquels on s’attache d’emblée (protagonistes et antagonistes). Le film délivre également une belle morale sur les liens familiaux. Il y a quelques facilités scénaristiques cependant, mais on arrive à passer outre celles-ci. En conclusion, je recommande ce nouveau volet à 100 %.

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Pokémon, le film (version japonaise) : 6,5/10

J’étais curieux de regarder ce film en version japonaise, car j’avais lu qu’il y avait beaucoup de différences entre cette dernière et la version américaine (celle qu’on connaît). Eh bien, c’est effectivement le cas. Pour vous citer quelques exemples : les thématiques abordées (l’existentialisme, de même que la science, sa folie et ses limites), le personnage de Mewtwo (qui n’est pas présenté comme le grand méchant de l’histoire, ici), la bande originale (exit les chansons de Christina Aguilera, Emma Bunton et compagnie) et la morale finale (là, que les Pokémon soient des clones ou pas, ils méritent tous d’exister). Personnellement, je garde certains éléments de cette version japonaise et j’en regrette certains de la version américaine (mais il faudrait que je la revoie, car ça fait un bail !). Je me dis aussi que le « remaniement » du film pour les marchés américain et mondial était indispensable (trop complexe pour les enfants — le public cible —, sinon). S’il était sorti tel quel chez nous, le film n’aurait pas marché selon moi. Bref, je suis content d’avoir découvert cette première version, même si je garde un souvenir nostalgique de la seconde.

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Pokémon, le film (version américaine) : 7/10

Je préfère cette seconde version à la version japonaise. En effet, comme c’est un film de mon enfance, j’y reste attaché. Et je lui trouve aussi beaucoup de qualités. Certes, l’histoire apparaît plus manichéenne et la fin est plus niaise (notamment à travers certaines répliques). Mais ça reste un bon film d’animation d’action et de science-fiction destiné avant tout aux enfants.

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Pokémon 2 : le pouvoir est en toi : 6/10

En revoyant cette suite, avec le recul j’ai compris pourquoi elle m’avait déçu à sa sortie au cinéma : elle est too much. Le scénario est un peu tiré par les cheveux (cette histoire d’élu me fait toujours rire et comme par hasard, c’est Sacha…). Certains rebondissements sont vraiment surréalistes (genre le bateau fait un looping, mais ses occupants arrivent à rester à son bord…). Le méchant en impose moins que Mewtwo dans le film précédent (même s’il personnifie à merveille l’Homme qui saccage la planète pour son propre plaisir). Et surtout, j’y retrouve moins l’esprit « Pokémon » que j’aime dans ce deuxième volet. Malgré tout, « Le pouvoir est en toi » est divertissant, ses graphismes sont soignés et sa morale écologique est très bien mise en scène (à l’époque, j’avoue que j’étais passé à côté). Sans oublier la Team Rocket qui m’a fait rire en détournant leur célèbre devise, ainsi que le personnage de Mélodie qui m’a beaucoup séduit pour son côté courageux et aussi taquin (cf. quand elle charrie Ondine sur Sacha). C’est donc une suite en deçà de son prédécesseur, mais qui se regarde bien.

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Pokémon 3 : le sort des Zarbi (7/10)

Ce troisième volet est bien meilleur que le précédent ! J’y retrouve ce que j’ai aimé dans le premier film, à savoir : l’univers « Pokémon » tel que je l’ai découvert et un scénario bien ficelé avec de vrais rebondissements (les héros galèrent pour parvenir à leurs fins). Les graphismes sont bien travaillées et l’histoire est touchante de manière générale (une petite fille, qui peine à faire son deuil suite à la disparition de son père, s’invente un monde à l’aide des Zarbi). Bref, j’ai bien aimé ce troisième film « Pokémon » !

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Tick, Tick… Boom! : 5,5/10

Ce n’est pas un film que j’ai détesté en soi. Certes, j’avoue avoir généralement du mal avec les comédies musicales adaptées en films (mais ça dépend lesquelles). Et même si j’ai détesté la première heure de « Tick, Tick… Boom ! » (trop nombriliste et j’avais envie de claquer le personnage d’Andrew Garfield, tellement il est imbuvable et imbu de lui-même), le premier long-métrage de Lin-Manuel Miranda s’achève finalement sur une note positive. Garfield joue bien (c’est indéniable), les autres acteurs aussi. Les chansons ne sont pas trop mal (surtout les dernières, même les paroles laissent souvent à désirer de manière générale). Et le fait d’aborder ouvertement le problème du Sida donne plus d’émotions au récit. Sans oublier que ça se passe dans les années 90 (période que j’affectionne tout particulièrement) ! Pour résumer, j’ai cru que « Tick, Tick… Boom ! » ferait boom trop tôt chez moi (et pas dans le meilleur sens du terme), mais heureusement, le film a su m’emporter au bon moment.

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House of Gucci : 7,5/10

Ça faisait un bail que je n’avais pas aimé un film signé Ridley Scott (je l’avais lâché après « Seul sur Mars ») ! Dès l’apparition du personnage de Patrizia, j’ai été emporté par l’histoire. Le film a beau durer 2 h 45, je n’ai pas vu le temps passer ! En effet, le long-métrage met très bien en lumière l’ascension et l’arrivisme de Patrizia Reggiani au sein de la famille Gucci. Personnellement, j’avais juste hâte de voir jusqu’où elle comptait aller pour arriver à ses fins. Lady Gaga joue merveilleusement bien (elle m’a plus convaincu que dans « A Star Is Born »). Les autres acteurs sont convaincants également (y compris Jared Leto, dont on s’est tant moqués pourtant). Et puis, le film est si luxueux et élégant dans sa mise en scène et sa photographie (Gucci oblige), surtout Patrizia qui est sublimée par chaque plan de caméra. C’est donc un grand oui pour « House of Gucci » !

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The Weekend Away : 5,5/10

Un thriller convenu aussi bien dans la forme que dans le fond (avec une fin illogique par rapport à certains détails de l’histoire), mais qui remet Leighton Meester (« Gossip Girl ») en selle. Et moi qui aime bien cette actrice, ça me fait plaisir de la revoir sous le feu de l’action (et dans un rôle plus sobre que celui de Blair Waldorf, qui plus est). Un plaisir coupable qui se termine en pétard mouillé.

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Pokémon 4Ever : Célébi, la voix de la forêt : 6,5/10

J’ai moins aimé ce quatrième film que le précédent (je pense que ce sera dur de faire mieux). Le « nouveau » doublage VF m’a perturbé au début, mais au final, le casting s’en sort bien. L’histoire de Célébi est intéressante, même si la fin est un peu facile. Concernant l’identité du garçon venu du passé, je ne m’y attendais vraiment pas. Enfin, le méchant est trop manichéen. Certes, on peut y avoir une critique de l’exploitation des animaux par les humains, ainsi qu’une morale sur l’écologie de manière générale, mais personnellement, je n’ai pas été convaincu. En résumé, ce quatrième volet bourré d’action et de tendresse m’a bien plu dans l’ensemble.

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Adam à travers le temps : 7/10

Un film de science-fiction simple et efficace, qui a su me toucher en plein cœur grâce à ses personnages tourmentés. Même si ce ne sera pas mon film de l’année 2022, j’ai passé un bon moment devant « The Adam Project ».

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Pokémon 5 : les héros Pokémon : 6,5/10

J’ai préféré ce cinquième film au quatrième, même si on y voit beaucoup plus Sacha et beaucoup moins Ondine et Pierre (ce qui est dommage, je trouve). Les Pokémon Latios et Latias sont trop choupis et leur cri les rend tellement attendrissants. Leur histoire, quant à elle, est intéressante à suivre. Les antagonistes de ce nouveau film ont également du charisme, en plus d’avoir de l’humour (j’ai bien aimé leur côté un peu « superficiel »). Les effets spéciaux sont réussis et la 3D est de mieux en mieux réalisée. Ce cinquième film conclut donc bien le premier cycle de la saga « Pokémon ».

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Spider-Man : No Way Home : 7,5/10

Allez, je vous le dis d’emblée : j’ai SURKIFFÉ ce nouveau « Spider-Man » ! Ok, c’est du gros fan-service, mais étant fan de ce super-héros et ayant adoré les films précédents avec Tobey Maguire et Andrew Garfield, j’étais vraiment content de les revoir dans le costume de l’homme-araignée. Tout comme j’étais ravi de revoir Willem Dafoe, Thomas Haden Church, Alfred Molina, Jamie Foxx et Rhys Ifans dans leurs rôles respectifs. Ok, le scénario est facile par moments, mais je n’ai absolument pas vu les 2 h 30 passer. Les effets spéciaux sont toujours aussi impressionnants (le combat avec Doctor Strange est juste ouf visuellement). Quant à l’humour facile façon Marvel, il est toujours présent, mais il ne m’a absolument pas dérangé ici (dans un film comme « Spider-Man », ça s’y prête plus que dans un film comme « Black Widow », par exemple). En tout cas, j’espère qu’ils continueront d’exploiter à fond le multiverse en faisant encore revenir Maguire et Garfield (et Kirsten Dunst, s’il vous plaît !). Bref, pour moi, « No Way Home » est à la hauteur des deux volets précédents.

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Alerte rouge : 6,5/10

Ce nouveau Pixar m’a agacé sur certains points. Oui, c’est fun, coloré et drôle. L’animation est d’ailleurs très marquée à ce niveau-là et cette empreinte « animé » m’a d’ailleurs beaucoup plu. Oui, l’idée de traiter des changements opérant au sein du corps féminin est très bien trouvée et originale. Mais alors, qu’est-ce que les personnages sont clichés (surtout celui de la mère que j’ai trouvée insupportable — j’étais comme Mei lorsqu’elle a enfin osé répondre à sa mère : ma frustration s’est envolée) ! De plus, le côté féministe est peu subtile, mais on a l’habitude avec Disney maintenant (en comparaison, « Rebelle » réussissait à être féministe sans en faire des tonnes). Et même si la fin est émouvante (et rend les personnages bien moins agaçants), je n’ai pas été aussi ému que par celle de « Encanto » (pour citer celui-là, par exemple). Bon, pour terminer avec un dernier point positif, le fait que ça se passe en 2002 m’a rappelé ma propre adolescence. En résumé, ce n’est pas le meilleur film Pixar selon moi.

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Un Fils du Sud : 6/10

Un (énième) film sur la ségrégation raciale aux États-Unis qui nous fait découvrir avec intérêt le cheminement intérieur d’un personnage que rien ne prédisposait à lutter contre le racisme anti-noir. Si le scénario est linéaire, que les personnages sont trop manichéens pour la plupart et que l’interprétation des acteurs manque parfois de subtilité (Lucas Till en fait un peu trop), les scènes d’émeutes sont les moments les plus forts de ce long-métrage. Un film qui ne restera pas dans les mémoires, contrairement à un « BlacKkKlansman » par exemple (vu que Spike Lee l’a réalisé et qu’il a produit « Son of the South », et que les deux films parlent du Ku Klux Klan).

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The Batman : 8,5/10

Je n’ai pas vu les 3 h passer ! En effet, Matt Reeves et Peter Craig sont parvenus à équilibrer leur scénario, en alternant bien entre les scènes d’enquête et les scènes d’action (qui en mettent plein la vue, il faut le dire). La bande son de Michael Giacchino nous plonge immédiatement dans l’ambiance sombre de Gotham City et nous donne des frissons. Les personnages sont bien écrits et j’ai apprécié le fait que tous sans exception aient leur part d’ombre. La critique de la société est également bien faite (la corruption vient souvent des gens qui sont supposés nous protéger et les laissés pour compte veulent souvent se rebeller). Tout le casting joue bien (mentions spéciales à Zoë Kravitz et Paul Dano). Quant à Robert Pattinson, si j’ai d’abord eu du mal à l’imaginer en Batman et avec le côté « emo-dépressif » un peu trop accentué de Bruce Wayne, il endosse finalement bien le costume de l’homme chauve-souris en lui apportant quelque chose de nouveau. « The Batman » de Matt Reeces est donc une réussite !

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The Cuphead Show (saison 1)

Merci @netflixfr d’avoir fait revivre l’animation à l’ancienne, celle des Silly Symphonies de Disney et celle des premiers épisodes de « Tom & Jerry » (entre autres). Inspirée du jeu vidéo du même nom, « The Cuphead Show » est une série mignonette qui plaira aussi bien aux petits qu’aux grands. C’est enfantin, drôle et idiot en même temps, mais ça n’a pas d’autre ambition à vrai dire (et tant mieux). Le doublage est également très bien fait et les chansons sont plaisantes à écouter (en plus de bien faire avancer chaque mini-histoire). Et j’espère que ça restera comme ça !

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L’emprise du vice : 6/10

Un film à regarder comme un téléfilm diffusé sur M6 l’après-midi. Une fois qu’on s’est habitué à son aspect kitch, « L’emprise du vice » (« Brazen » en VO) se déguste tel quel : un divertissement sans prétention. Certes, c’est un récit à l’eau de rose prévisible, saupoudré d’un peu de piquant néanmoins (les décors des chambres des Dominatrices sont supers). Certes, Alyssa Milano surjoue un peu par moments (même si ça fait plaisir de la revoir à l’écran). Mais personnellement, j’ai passé un bon moment devant ce long-métrage réalisé par Monika Mitchell. Un plaisir coupable, en somme.

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