[CINÉMA] Instacinés – Mai 2024

Bonjour à toutes et à tous ! Voici mes mini-critiques des films que j’ai vus au mois de mai 2024 et que j’ai également publiées sur Instagram.

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The Fall Guy : 7/10

C’était l’une des sorties ciné de mai que j’attendais le plus et je n’ai pas été déçu. Même si « The Fall Guy » est loin d’être le film de l’année, notamment à cause de son scénario léger, il n’en reste pas moins divertissant. Dès le départ, on sait où le long-métrage de David Leitch veut nous emmener. On plonge ainsi avec délice dans un spectacle d’action parodique avec des cascades à gogo maîtrisées à la perfection. Ryan Gosling tient son rôle avec panache et son duo avec de charme avec Emily Blunt fonctionne à merveille. La bande originale est également un régal et si à la fin, on en a un peu marre d’entendre et de réentendre « I Was Made For Lovin’ You » de Kiss — j’aime ce morceau, mais trop, c’est trop —, j’ai adoré le clip-show « All Too Well » de Taylor Swift (qui est quelque peu comique). Bref, « The Fall Guy » joue savamment sur son côté kitch sans jamais se perdre en route. Le film de David Leitch mérite donc clairement plus que son flop actuel (et incompréhensible) au Box-Office.

EN BONUS : pour les fanas des années 70/80, et de la série « L’Homme qui tombait à pic » (dont le film est adapté), Lee Majors fait une apparition surprise qui fait bien plaisir.

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The Palace : 1/10

Ce film s’est fait littéralement défoncer par la critique. Personnellement, j’étais curieux de découvrir le nouveau long-métrage de Roman Polansky, en passant outre le personnage abject qu’il est. Malheureusement, je donne raison à la presse : « The Palace » est une catastrophe. Si l’idée de base est intéressante — tourner en ridicule les riches qui sont hors-sol —, le résultat est raté. C’est mal écrit, pas drôle du tout, ça part dans tous les sens et le casting est en roue libre (pauvre Fanny Ardant, pauvre Mickey Rourke). Quelque part, on est comme ce maître d’hôtel face à tout ce cirque : totalement largué. En ce sens, on pourrait dire que le film est réussi. Mais vu le peu de salles où il est distribué (82, pour être exact), cet échec cinématographique passera inaperçu… Quoique, ça aurait peut-être fait presque oublier toutes les casseroles que se traîne Polanski. Bref, les Razzie Awards 2025 ont trouvé leur prochain grand favori.

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Back To Black : 6,5/10

Si, au départ, le biopic de Sam Taylor-Johnson semble manquer d’une identité qui lui propre, « Back To Black » révèle finalement l’empreinte de la réalisatrice britannique : féminin dans sa forme et pudique dans son fond. En effet, Taylor-Johnson parvient à éviter de faire de ce récit tragique une histoire trop manichéenne, en nous faisant bien comprendre que tour le monde, y compris Amy elle-même, est responsable du parcours de vie très mouvementé de la star. Elle met ainsi en scène la célèbre artiste sous toutes ces facettes, et ce, avec une certaine photogénie. Concernant Marisa Abela, elle incarne magistralement la chanteuse. Je dirais même : elle EST Amy Winehouse. Elle a également beaucoup d’alchimie avec Jack O’Connell (toujours aussi charmant et charismatique), qui joue son grand amour Blake Fielder-Civil. Le seul véritable reproche que je pourrais faire au long-métrage de Sam Taylor-Johnson est que Mitch Winehouse, le père d’Amy, a le bon rôle (sachant qu’il a bien exploité sa fille de son vivant). À part ça, c’est un bon biopic.

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Marcello Mio : 7/10

Il s’agit de mon premier long-métrage de Christophe Honoré. C’est également la première fois que je vois Chiara Mastroianni jouer à l’écran. Qu’est-ce que je retiens de leur collaboration ? Que « Marcello Mio » est une œuvre cinématographique plutôt barrée, aussi bien dans le fond comme dans la forme, mais vraiment drôle. En effet, les situations cocasses qui opposent le personnage de Chiara/Marcello aux autres (Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Benjamin Biolay, Melvil Poupaud et Nicole Garcia) sont nombreuses, et honnêtement, j’ai beaucoup rigolé. J’ai également été ému par moments, le film de Christophe Honoré trouvant bien le juste milieu entre comédie et drame. Chiara Mastroianni livre une belle performance et campe un double rôle avec une aisance incroyable. Il en résulte ainsi une belle réflexion sur l’héritage (souvent lourd à porter), ainsi qu’une analyse intéressante sur le cinéma de manière générale.

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Blues & Compagnie : 7,5/10

La bande-annonce est quelque peu trompeuse, quand on y pense. En effet, si le film raconte bien l’histoire d’une petite fille qui doit trouver de nouveaux enfants à des amis imaginaires oubliés, il s’agit surtout d’un récit très émouvant qui traite à la fois du passage à l’âge adulte et de la nécessité de garder son âme d’enfant. Le tout est illustré par de sublimes décors, des personnages hauts en couleur attachants et des effets spéciaux réussis. Et à la fin, on a les yeux qui coulent.

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Atlas : 6,5/10

Un film avec J-Lo, ça ne se rate pas ! Après le thriller (« The Mother »), Jennifer Lopez s’essaie au genre de la science-fiction avec « Atlas » et c’est plutôt réussi. Certes, le scénario est banal et on en voit l’issue dès les cinq premières minutes, mais il a un bon rythme et nous tient en haleine du début à la fin. J-Lo porte superbement bien le film, son personnage étant attachant (les flashbacks nous aident mieux à comprendre sa personnalité). Son duo avec l’IA (Gregory James Cohan) est vraiment touchant et évolue tout du long : refusant d’abord de s’allier à ce robot, Atlas va peu à peu accepter l’idée que les êtres humains et les machines peuvent accomplir de grandes choses ensemble, sans que les uns dominent les autres et vice-versa. Et même nouer des liens. Au sujet de l’IA, le film va peut-être un peu trop loin — on n’a pas encore assez de recul, selon moi. Mais ça reste une réflexion intéressante. Quant aux effets spéciaux, ils font souvent penser à des graphismes de jeux vidéo, mais pour ce genre de long-métrage, ça passe selon moi. En résumé, « Atlas » de Brad Peyton est un bon divertissement.

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Portrait Craché (The Image of You) : 6/10

Sasha Pieterse est une actrice que j’aime bien depuis « Pretty Little Liars » et qui, malheureusement, se fait rare. Alors, quand j’ai appris qu’elle avait tourné dans le thriller « The Image of You », sorti récemment, j’ai voulu le regarder. Alors, qu’est-ce que j’en retiens ? Que c’est un film assez sympathique dans son genre, malgré son côté cheap (on sent qu’il n’y a pas eu beaucoup de budgets). Sasha Pieterse s’en tire bien dans ce double rôle, même si les deux jumelles qu’elle incarne sont clichées (l’une est innocente et romantique, l’autre est une femme fatale et « dépravée » sur les bords). Parker Young est convaincant dans le personnage du love interest, de même que Néstor Carbonell et Mira Sorvino dans ceux des parents. Le scénario, lui, est bien ficelé, bien que pourvu de quelques facilités. Quant à la fin, elle est assez inattendue. Ce n’est donc pas un grand film, mais ça fait passer le temps.

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Furiosa : une saga Max Max : 7/10

Neuf ans après l’acclamé « Fury Road », George Miller poursuit sa saga « Mad Max » avec « Furiosa », prequel centré sur l’anti-héroïne emblématique du film de 2015. On la découvre ainsi dès son enfance et on suit son évolution jusqu’à ce qu’elle devienne celle que l’on connaît. Personnellement, j’ai très peu de souvenirs de « Fury Road », donc ça m’a permis de me faire un avis « neutre » sur ce cinquième volet.
Si je n’ai rien à redire sur la mise en scène, la photographie et la musique — George Miller n’a rien perdu à ce niveau-là —, j’ai trouvé le scénario assez inégal. En effet, le film est long. Là où le premier acte est nécessaire pour poser le personnage de Furiosa et développer sa psychologie, le troisième acte tire clairement en longueur. Tandis que le deuxième acte est, pour moi, le point culminant du film.
Anya Taylor-Joy, elle, succède bien à Charlize Theron (même si je pense que d’autres actrices auraient pu incarner Furiosa, comme Kristen Stewart ou Kaya Scodelario). Chris Hemsworth est parfait en antagoniste (je n’aime pas cet acteur, d’habitude, mais là, il m’a tout simplement bluffé). Tom Burke joue un second rôle convaincant et Alyla Browne est épatante en jeune Furiosa.
En conclusion, « Furiosa » est un excellent film sur le plan technique et son acting, qui pèche par son déroulement. Deux heures auraient ainsi largement suffi pour raconter cette histoire.

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