[CINÉMA] Instacinés — Août 2024

Bonjour à toutes et à tous ! Voici mes mini critiques des films que j’ai vus au mois d’août 2024 et que j’ai également publiées sur Instagram.

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Vice-Versa 2 : 7,5/10

Un deuxième volet plus ou moins copié/collé sur son prédécesseur. Cette fois, ce n’est plus Joie qui veut tout contrôler (et qui est agaçante), mais Anxiété. Le film explore ainsi le thème de l’adolescence et le fait de devoir faire sa place dans un groupe, en ne renonçant pas à être soi-même (ce que Riley va devoir apprendre à faire). Le long-métrage nous fait ainsi passer par plein d’émotions (tiens, tiens !). Il nous fait également voyager dans plein de décors hauts en couleur. Une suite pas vraiment indispensable, mais à la hauteur des autres œuvres signées Pixar.

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MaXXXine : //

Ti West conclut magnifiquement sa trilogie entamée avec « X » (mais paraît-il qu’il plancherait sur un 4e volet). « MaXXXine » est clairement un chef-d’œuvre qui rend, par ailleurs, un bel hommage aux années 80 (de l’image à la bande originale, en passant par les multiples références à cette décennie pas comme les autres). Le long-métrage de Ti West parvient ainsi à conclure brillamment le parcours chaotique de Maxine Minx — Mia Goth est, une fois de plus, grandiose — vers la gloire hollywoodienne, en faisant savamment de nombreux clins d’œil aux deux volets précédents. « MaXXXine » est donc une grande ode féministe qui tacle intelligemment le conservatisme patriarcal américain. Un film déjà culte, selon moi.

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Deadpool & Wolverine : 7/10

Selon moi, ce troisième volet est dans la lignée des deux précédents : fun, irrévérencieux et toujours en train de briser le quatrième mur. D’ailleurs, on sent que Shawn Levy et Ryan Reynolds ont eu carte blanche, car Disney en prend vraiment pour son grade. C’est également le grand retour de Hugh Jackman en Wolverine et ce dernier est toujours aussi bon (et beau) dans son rôle. Avec Ryan Reynolds, ils forment un duo hors du commun (on peut directement oublier celui du premier « Wolverine » sorti en 2009). C’est également l’occasion de retrouver des superhéros reniés ou oubliés du grand public comme la Torche humaine, Elektra, Blade, Gambit et X-23. Sans oublier les autres Deadpool, notamment Lady Deadpool incarnée par Blake Lively (!!!). Par contre, je n’ai pas été convaincu par Emma Corrin, qui joue Cassandra Nova (la méchante). De plus, les nombreux dialogues et références m’ont souvent perdu. Cependant, pour finir sur une note plus positive, la bande originale est vraiment top et fait la part belle aux hits cultes de notre jeunesse (Madonna, Avril Lavigne, N’Sync…). Un nouveau bon épisode du MCU, en somme.

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Moi, Moche et Méchant 4 : 7,5/10

Je n’attendais rien de ce nouveau chapitre. En effet, le troisième avait été une petite déception pour moi par rapport au deuxième (qui reste mon préféré). Et si j’ai trouvé le début du 4 poussif, j’ai finalement adoré l’histoire qu’il propose. Certes, il propose la même recette qu’à l’accoutumée (beaucoup de blagues potaches à l’humour efficace). Néanmoins, cette recette va parfaitement de pair avec les enjeux du récit (la paternité de Gru et son déménagement forcé avec sa famille, notamment). Bref, c’est un super divertissement familial, où il n’y a pas besoin de réfléchir, qui fait beaucoup de bien au moral. Si vous aimez la saga « Moi, Moche et Méchant », ce film-ci vous plaira à coup sûr.

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Borderlands : 6,5/10

Le film se fait laminer de tous les côtés, donc je m’attendais vraiment à une grosse purge. Finalement, j’ai trouvé « Borderlands » sympa à regarder. On sent que c’est un long-métrage fait pour encaisser des sous (même le fond vert est visible). En d’autres mots, le film d’Eli Roth est à prendre comme un divertissement pas prise de tête. Mais peut-être qu’il ne plaira pas aux fans du jeu vidéo. Personnellement, je n’y ai jamais joué, mais j’ai été ravi de découvrir cet univers et ses personnages loufoques. Et je pense que je reverrai ce film avec plaisir.

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MaXXXine : 7,5/10 (2e visionnage)

C’est rare que je fasse un post Instagram sur le même film, en peu de temps qui plus est. Néanmoins, j’avais besoin de revoir « MaXXXine » de Ti West. En effet, je pense m’être beaucoup trop emballé lors mon premier visionnage. Du coup, j’ai pris ce deuxième visionnage avec beaucoup de recul.
À mes yeux, le film reste très bon. Si je ne le trouve finalement pas meilleur que les deux autres, il est aussi bien que ces derniers (tout en étant différent). « MaXXXine » n’est ainsi pas exempt de défauts, notamment dans le traitement de son intrigue. Par exemple, je trouve que les deux enquêteurs sont mal introduits dans le scénario et même si ça rajoute un peu d’action et de suspense, je pense qu’on aurait pu très bien se passer d’eux. Concernant l’identité du tueur, je déplore qu’elle soit toujours aussi prévisible. Néanmoins, même si l’acte final est rocambolesque, il vient bien conclure le message anti-conservateur du long-métrage de Ti West.
À part ça, j’adore le message féministe du film, notamment dans le milieu du septième art. Il est d’ailleurs très bien personnifié à travers l’héroïne, ainsi qu’à travers la réalisatrice Elizabeth Bender (le seul personnage que Maxine regarde d’ailleurs avec crainte, admiration et respect). De plus, les références aux deux premiers volets sont subtilement intégrées dans celui-ci. En outre, les années 80 sont parfaitement représentées tout du long.
Enfin, la performance de Mia Goth reste extraordinaire et son duo avec Kevin Bacon marche du tonnerre de Dieu. Je note également le reste du casting, notamment Elizabeth Debicki, Lily Collins (belle référence à son rôle de Blanche-Neige en 2012), Michelle Monaghan et Bobby Cannavale.
Pour résumer mon deuxième avis sur « MaXXXine », il conclut très bien la trilogie « X » de Ti West. Mais on sent que le réalisateur a encore tant à raconter sur cette héroïne et ceux qui l’entourent.

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Trap : 6,5/10

Le film commence très bien avec ce concert pas comme les autres (qui m’a rappelé ceux auxquels j’ai assisté). D’un côté, j’avais envie de danser sur les chansons de Lady Raven. De l’autre, j’étais du côté du Boucher (excellent Josh Hartnett). Puis, on sort de l’arena pour petit à petit sortir du film, jusqu’à cette fin poussive et grotesque. Dommage, car une fois encore, Hollywood a peur de trop sortir des sentiers battus. Bref, j’ai bien aimé, mais je m’attendais à bien mieux.

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Je suis : Céline Dion : 8,5/10

J’ai enfin regardé le documentaire sur Céline Dion sobrement intitulé « Je suis : Céline Dion ». Et j’ai été bouleversé à la fin de mon visionnage.
Pourtant, au début, je trouvais que le tout était trop « mis en scène ». D’un côté, la réalisatrice Irene Taylor a voulu raconter l’histoire de Céline, la femme derrière la légende qu’on connaît tous. Tout en la glorifiant au possible. Ça plaît comme ça ne plaît pas. Personnellement, j’ai toujours eu un peu de mal avec ça, surtout quand la personne concernée intervient dans le processus de fabrication du long-métrage. Mais bon, Céline Dion et son équipe ont toujours médiatisé sa vie privée, donc je ne suis pas vraiment surpris. Cependant, cette mauvaise impression m’a vite quitté.
En effet, « Je suis : Céline Dion » ne tourne pas uniquement autour de la maladie de la chanteuse, et heureusement ! Il retrace brillamment les temps forts de sa carrière et de sa vie privée. Tandis que Céline se livre et combat son syndrome face caméra avec beaucoup de force et de courage, Irene nous offre de beaux moments d’archives, entre les plus grandes performances de la diva et la naissance de ses trois fils. Elle suit également la chanteuse dans sa vie de tous les jours, chez elle, en studio ou dans l’immense hangar où sont stockés tous les objets qui ont jalonné sa vie. Et malgré le train de vie luxueux qu’elle mène, je me suis senti proche d’elle.
Mais, comme je le disais au début de mon post, la scène de la crise – celle dont tout le monde parle – m’a chamboulé. Moi qui ai quasiment grandi avec elle, ça m’a fait mal au cœur de la voir si vulnérable et fragilisée d’un seul coup. Comme quoi, face à la maladie, on est tous égaux. Et la grande Céline Dion n’y fait pas exception. Alors, quand je regarde sa performance grandiose récente aux Jeux olympiques, je me dis qu’elle a parcouru un sacré chemin depuis toutes ces années. Et qu’on la retrouvera petit à petit, même si ce ne sera pas vraiment comme avant.
Bref, que vous soyez fan ou pas de Céline Dion, ce documentaire est à voir absolument !

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After, chapitre 4 : 4,5/10

Un an et demi après le troisième volet, je reprends la saga « After » avec le chapitre 4. Hardin découvre qui est son père biologique et, par conséquent, pète de nouveau un câble face à une Tessa désarçonnée. Tessa qui découvre le cadavre de son père dans son appartement et se réfugie dans le mutisme, avant de déménager à New York pour repartir à zéro. J’ai clairement préféré cette partie-là, dans le sens où les personnages sont plus matures. Ce qui se ressent d’ailleurs dans les situations qu’ils rencontrent et le jeu des acteurs. Contrairement au début du film qui est clairement catastrophique : le casting en fait des caisses et l’intrigue est ridicule au possible. Ayant lu les livres, je savais que ça se passerait comme ça. Mais ce qui marche dans un livre ne marche pas forcément dans un film. Seul point positif constant du début à la fin : l’alchimie présente entre Hero Fiennes-Tiffin et Josephine Langford. En résumé, ce quatrième volet est dans la droite lignée de la saga. Il est mieux que le 2, cependant.

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After, chapitre 5 : 6,5/10

La saga « After » est désormais terminée et le chapitre 5 est clairement le meilleur de tous. En effet, la réalisatrice Castille Landon a eu la bonne idée de laisser un peu Tessa de côté pour se concentrer sur Hardin et sa quête de rédemption auprès de son ex Nathalie, qu’il a blessée et humiliée par le passé. Ce dernier film est ainsi adapté du tome 5 d’ »After » et du préquel « Before », qui relate notamment la vie de Hardin avant sa rencontre avec Tessa. Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce cinquième volet pour son changement de cadre (il se déroule au Portugal), l’évolution de Hardin et sa relation avec Nathalie. Hero Fiennes-Tiffin incarne d’ailleurs toujours aussi bien son rôle et forme un très bon duo avec Mimi Keene, qui est convaincante dans celui de Nathalie. C’est également une joie de le revoir une dernière fois à l’écran avec Josephine Langford. Bref, « After » s’achève sur une bonne note.

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Blink Twice : 6/10

Prenez « Don’t Worry, Darling » et « Le Menu », et vous obtenez « Blink Twice », première réalisation de Zoë Kravitz. Et troisième rôle de Channing Tatum en 2024, en même pas deux mois ! Un film au message de fond intéressant, mais ampoulé par un scénario laborieux et un montage épileptique. Peut-être qu’un deuxième visionnage me fera apprécier davantage ce thriller. Ou me confirmera ma première impression.

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Emilia Pérez : 7/10

Quand on regarde « Emilia Pérez » de Jacques Audiard, on comprend immédiatement pourquoi le film a remporté des prix à Cannes : il coche toutes les cases de ce que le célèbre festival adore (progressisme, tout ça). Maintenant, que vaut vraiment « Emilia Pérez » ? Eh bien, j’ai trouvé que c’était une bonne comédie musicale dans l’ensemble. D’ailleurs, heureusement que c’en est une, car sans ça, j’aurais trouvé le film ennuyeux. Les actrices jouent très bien, surtout Zoe Saldaña — j’espère une nomination aux Oscars pour elle — et Karla Sofía Gascón. Selena Gomez est en deçà des deux autres, même si elle s’en sort bien aussi. La bande originale est également super – j’ai tout de même ri devant les deux séquences à l’hôpital — et la mise en scène est réussie. L’histoire d’Emilia est bien contée et nous montre parfaitement son évolution de A à Z. Enfin, j’ai été ravi de réentendre de l’espagnol, surtout au format « musical ». C’est tellement rare qu’il fallait le souligner. Un bon point pour Jacques Audiard, donc.

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Jamais plus — It Ends With Us : 8/10

Malgré la controverse autour du film (de Blake Lively, notamment), je voulais aller voir « Jamais plus » pour son actrice vedette qui se fait malheureusement trop rare à l’écran. Et je continue de penser qu’elle est vraiment douée, car elle réussit à donner vie au personnage de Lily Bloom et à la rendre d’emblée attachante aux yeux du public. Celle qui l’incarne jeune, Isabela Ferrer, est tout aussi convaincante (et en plus, je trouve qu’elles se ressemblent beaucoup avec Blake). Quant à son duo à l’écran avec Justin Baldoni, il fonctionne à merveille (sachant que dans la vraie, ils ne peuvent pas se voir). Pour ce qui est de la thématique de la violence conjugale, si je m’attendais à ce qu’elle soit glamourisée à mort (à l’instar de « Twilight » et de « Fifty Shades »), il n’en est rien et ça m’a agréablement surpris. Certes, le film de Justin Baldoni débute comme une vraie comédie romantique, puis l’amour « tout beau tout rose » va progressivement laisser place à l’amour toxique. L’héroïne va ainsi décider de briser définitivement le cercle familial des femmes battues pour reprendre son destin en main. Et même si le film reste soft à ce niveau-là (la violence est souvent suggérée), la mise en scène suffit à nous convaincre du sort malheureux de Lily. Et le fait que, malgré tout, cette dernière décide de pardonner à son ex-mari ET à son père défunt ce qu’ils lui ont fait endurer envoie un message positif aux spectatrices et spectateurs. Car on peut pardonner, mais ne pas valider pour autant la violence qu’on a subie. Bref, « Jamais plus » est mon coup de cœur de cette fin d’été.

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