Sarah Jessica Parker qui erre dans tout New York pendant une heure et demie, ça vous tente ? Attention : le scénario est proscrit au profit d’une photographie et d’un montage qui font la part belle au casting et aux décors. À voir si vous voulez tenter le coup, au risque de rouspéter quand l’ennui pointera le bout de son nez.
Accordons-nous sur une chose : le film du frenchy Fabien Constant n’a que pour but de mettre en lumière son actrice principale. Là encore, il faut savoir à quoi vous attendre : Sarah Jessica Parker mise en scène sous toutes ses coutures. Si vous êtes de celles et ceux qui ne peuvent pas la voir en peinture, alors vous rouspéterez à nouveau. Ou alors, même si vous l’aimez ou l’appréciez un tantinet, sa présence n’y fera rien si l’ennui vous guette toujours. Ou alors — troisième cas de figure —, elle ne pourra que vous conquérir grâce à son charme et sa mélancolie naturels (même sans ses robes Prada et chaussures Louboutin habituelles).
Here and Now est une œuvre d’art à lui seul. À la manière de Tom Ford, Fabien Constant sublime sa muse, ses partenaires à l’écran et la Grande Pomme. Nos yeux sont ainsi émerveillés par tant de beauté, de photogénie et de vulnérabilité magnifiée. Le réalisateur sait d’ailleurs se focaliser sur le moindre détail (une bouche, une bague, les bruits aux alentours…), pour le faire jaillir sous notre regard de spectateur à la recherche d’une perfection visuelle cinématographique quelconque.
Le long-métrage de Fabien Constant nous montre donc le désespoir de son héroïne, qui doit affronter la mort plus tôt que prévu. Mais des images ne suffisent pas toujours à donner de la consistance à des personnages, voire donner lieu à un scénario tout court. S’il y en a un, bien sûr. Car, même si on se plait à regarder Sarah Jessica Parker flâner dans tout NY, on voudrait bien également trouver une véritable histoire à Vivienne (qu’elle incarne). On croirait presque que le réalisateur ait pris la maladie incurable comme prétexte pour l’avoir en tête d’affiche de son film.
Here and Now nous emporte donc sur l’instant présent, mais manque d’âme.