Voldemort ayant récupéré la baguette de sureau dans la tombe de Dumbledore, il reste désormais très peu de temps à Harry, Ron et Hermione pour détruire les horcruxes restants, et ainsi mettre fin au règne maléfique de Tom Jedusor…
C’est sans tristesse que je quitte « définitivement » (ne sait-on jamais) Harry et son entourage. Si j’avais senti mon cœur se serrer à la fin de ma lecture des Reliques de la Mort, c’est avec un sentiment de « désintérêt » que je suis sorti de la salle de cinéma. D’une part, car j’avoue avoir dépassé le stade de « fan attitude » depuis bien longtemps (j’ai dû décrocher après le sixième film), et aussi car avec David Yates derrière la caméra, je ne m’attends pas forcément à un bon scénario.
Avec ce huitième et dernier film, on constate encore une fois (et avec effroi) que le scénario est mal écrit. La saga Harry Potter est d’ailleurs la preuve qu’il est sacrément difficile d’adapter un bouquin sur grand écran. Et quand il s’agit d’adapter sept livres, je ne vous dis pas le résultat ! Mais comme je l’ai précisé précédemment, c’est vraiment à partir du moment où Yates est arrivé que tout est parti en sucette selon moi. Pourtant, la saga n’a pas du tout souffert au Box-Office, bien au contraire
Le film commence exactement au moment où la première partie s’est arrêtée. J’ai même d’ailleurs cru à une simple bande-annonce, c’est pour dire à quel point le réalisateur n’a pas encore retenu la leçon apparemment. Et après, j’ai espéré que ce dernier volet soit bon, après les deux précédents films que David Yates avait déjà réalisés. Puis très vite, on retrouve tous les défauts de la saga. Et pour tout vous dire, ça ne m’a même pas gêné, contrairement aux trois adaptations précédentes.
On se rend donc compte que les acteurs ont vraiment du mal à jouer leurs personnages (et avec les pauvres dialogues qu’on leur a servis, ça ne les a pas aidés). Et aussi que la plupart des personnages secondaires sont toujours autant sous-exploités, à tel point que la mort de Remus Lupin (entre autres) ne m’a même pas touché. Alors que mon ressenti était complètement différent à la lecture du livre. Même chose pour le flashback de Rogue : c’est mal fait et celui qui n’a pas lu le bouquin auparavant n’apprendra pas grand-chose. Notons également l’épilogue qui est une vaste blague, surtout au niveau des maquillages. Voilà donc ce qu’est devenue la saga aux mains de Yates : un ramassis d’invraisemblances et un ratage complet !
Bon après, certains détails m’ont plu :
- à chaque fois qu’un horcruxe est détruit, on retrouve Voldemort en train de s’affaiblir « au ralenti » ;
- les effets spéciaux (on sent d’ailleurs, à certains moments, qu’ils étaient faits pour la 3D) ;
- la bande originale composée par Alexandre Desplat (même si ce n’est pas son meilleur travail) ;
- le temps qui passe vite, lorsqu’on regarde un film Harry Potter.
C’est donc sur une note tiède que dix ans de ma vie s’achèvent. Moi qui avais ressenti un pointe d’amertume à la fin de la première partie – je m’attendais alors à beaucoup mieux –, ça ne m’a pas gêné le moins du monde ici. Après, j’avoue avoir failli verser une petite larme, lors des retrouvailles entre Harry et ses camarades de Poudlard. Cependant, je regrette d’être allé voir le film si tard, car c’est peut-être à cause de ça que la hype est retombée me concernant. Mais je m’en remettrai… Ou pas !